La tenue de peau est bien évidement de rigueur, y compris pour nos trois
journalistes du Nouvel Observateur, du Parisien (édition national) et de
RFI (Radio France International).

Nous sommes donc quatorze à ce week-end nudien : Cinq femmes et neuf hommes de l’Essonne et également de province et de Belgique.

Tout a été soigneusement préparé pour le confort (le campement dispose même de douches solaires), Pour la sécurité (un extincteur et un professionnel incendie), Et pour la bonne humeur, la nudité en harmonie avec la nature.

Autour du feu et des grillades, le repas prend des airs de festin. Il
ne manque plus qu’une guitare pour mêler nos vocalises aux chants des oiseaux
nocturnes.

Ce samedi soir, par précaution, nous avons monté nos tipis afin ne pas être surpris par les orages prévus par la météo. Mais bien évidement, nous avons presque tous préférés dormir directement sous le magnifique plafond étoilé. Les étoiles filantes allaient accompagner notre endormissement…

La nuit est douce et le réveil se fait langoureux. Nous avons droit à un petit déjeuner complet.

Un premier groupe part découvrir la vallée aux sables. Descente glissante dans une ravine étroite et régulièrement boueuse. Rencontre avec un orvet qui traverse tranquillement le chemin. Un homme dans son jardin, je mets ma jupette à velcro. Quelques cyclistes. Et rejup’lotte tout en saluant, avec le sourire, ces autres amoureux de la nature.

Au retour, pliage des tentes. Certaines s’installent en 30 secondes et se replient parfois en une matinée…

Nous prenons une bonne douche avant d’aller à la rencontre de nos deux jeunes femmes journalistes pour qui la nudité en liberté est une grande première et qu’elles abordent, évidement, avec appréhension.

Heureusement, la bonne humeur et la convivialité leur fait rapidement
oublier l’usage de leur carapace textile

Très vite, elles se sentent merveilleusement à l’aise.

Les interviews commencent avec les questions habituelles de ceux qui
abordent pour la première fois ce sujet : naturisme et législation, nudité
et sexualité, réactions des textiles, etc.

Le secteur est habité par d’autres animaux à la peau nue : les vipères.
Cette espèce est heureusement protégée et nous partageons avec plaisir le
même territoire en évitant, bien sur, de trop leur marcher sur les « pieds ».

D’énormes rochers rendent ces espaces naturels, peu fréquentés, magnifiques.
La flore y est diversifiée en fonction des sols argileux ou sablonneux.
La beauté du corps humain en mouvement s’en trouve magnifiée. La nudité
en liberté, factrice de bonne humeur et de convivialité, ajoute à ce bonheur
de marcher nu ensemble comme le faisait probablement, ici, nos ancêtres
à l’aube de l’humanité. D’ailleurs, si la pluie avait été de la partie,
certains d’entre nous auraient bien opté pour passer la nuit dans une des
petites cavernes présentes sous les roches.

Midi, retour sur notre plateau rocheux pour le pique-nique.

C’est l’allégresse et personnes ne semblent pressées de clore cette journée de liberté et de partage. Heureusement que sur les 25000 journées que nous offre la vie, il y en ait d’aussi belles…
Bien naturellement,

Jacques du 91 (Essonne)

La plus haute forme de l’espérance, c’est le désespoir surmonté (Georges BERNANOS)

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