SOS Nudophobie, genèse d’un concept

En décembre 2005, Jacques écrivait sur le groupe Yahoo randonue : « il serait peut-être bon d’apporter notre contribution solidaire à Alain Boutet », ancien CRS autodidacte, « haut en couleur » et initiateur du collectif SOS Naturistes. En effet, malgré ses demandes de soutien, la FFN restait étonnamment sourde à son combat contre l’interdiction du naturisme à La Réunion. Et l’APNEL n’était encore qu’un projet à cette époque (ses statuts n’ont été déposés que le 19 mars 2007).

Bref, en février 2006, Jacques profite d’un séjour touristique et familial à La Réunion pour venir s’entretenir avec Alain sur son combat contre les autorités locales. Sûr de son analyse, Alain affirmait déjà que l’arrêté municipal d’interdiction du naturisme sur tout le territoire qu’on lui opposait, était illégal (comme l’a d’ailleurs été, plus tard en 2018, celui du maire de Quend, en métropole).

Arrêté des trois bassins

Malheureusement, quelques jours avant son procès de Bordeaux, épuisé par ce combat titanesque, il est victime d’un infarctus le 16 février 2011 et la procédure est évidement annulée.

Cependant, cette idée de collectif SOS Naturistes a contribué à nous convaincre de créer une association de communication, de solidarité et de défense du naturisme en liberté. Nous pouvions reprendre SOS Naturistes pour la nommer, ou encore SOS Nudophobie, mais c’est APNEL (Association pour la Promotion du Naturisme En Liberté) qui fut finalement retenue.

Peu de temps plus tard, nous avons réfléchi à mettre en place un numéro vert à l’instar du célèbre « SOS Amitié ». Malheureusement, le coût de cet outil dépassait largement nos moyens et ce projet est resté pendant des années « dans nos tiroirs ».

Il a donc fallu attendre mai 2021, avec l’offre d’une ligne mobile gratuite d’un fournisseur d’accès à Internet, pour que ce concept « SOS Nudophobie », si longtemps désiré, soit mis en route. Et dans la foulée, Pierre, l’un de nos adhérents, graphiste de profession, nous offrait le magnifique visuel (ci-dessous).

SOS Nudophobie par l'association Apnel

Créé par notre ami Pierre

Contactez SOS Nudophobie au 06 52 46 47 16

1 réflexion sur “SOS Nudophobie, genèse d’un concept”

  1. Modération

    Un article en relation avec la nudophobie :
    https://www.gael.be/bien-etre/psycho/pourquoi-la-nudite-nous-met-elle-si-mal-a-laise-et-comment-sen-liberer/

    Pourquoi la nudité nous met-elle si mal à l’aise et comment s’en libérer ? GAEL.BE 20 octobre 2022

    Notre embarras quand nous nous déshabillons tient à des représentations faussées de ce à quoi devrait ressembler un corps. Ceux qui ont appris à l’aimer tel qu’il est nous racontent comment ils en sont venus à le regarder autrement.

    Témoignage: les spas nudistes les ont aidé à zapper leurs complexes!

    Quel que soit le niveau de confiance en soi, se déshabiller s’accompagne souvent d’un sentiment d’insécurité. Même si tout le monde ne souffre pas de gymnophobie (une peur intense de la nudité), il reste difficile de montrer son corps nu.

    Tabou ou pas?
    Pourtant, la honte n’est pas innée, comme le prouvent tous les petits enfants qui déambulent les fesses à l’air sans se soucier du reste du monde. Mais tout change à la puberté. Nous devenons plus conscients de notre corps et nous commençons à vouloir le protéger. Le Pr D. Fessler, de l’Université de Californie, psychologue, a mené des recherches sur la nudité et est arrivé à la conclusion que la honte est une émotion qui nous maintient dans le rang. Nous avons appris au cours de l’évolution qu’un corps nu envoie des signaux sexuels et que cela menace l’environnement sécurisé dans lequel les couples se reproduisent. Au cours de l’histoire, il y a eu cependant plusieurs vagues durant lesquelles la nudité a été plus ou moins acceptée.

    Le cauchemar d’Isabel
    Pour certains, devoir se mettre nu devant d’autres personnes sera toujours un cauchemar. Isabel Cambré (39 ans) a dû apprendre à regarder son corps avec plus d’amour et de bienveillance. Durant toute sa vie, elle s’est battue contre l’image négative qu’elle se faisait d’elle-même. Après avoir passé des années à se scruter devant le miroir et essayé une centaine de régimes, elle a finalement appris à s’accepter telle qu’elle est. Aujourd’hui, elle est même devenue coach et aide les femmes qui ont développé une image négative de leur corps.

    « La plupart des femmes sont autodestructrices et se concentrent sur les zones qu’elles estiment problématiques. Nous ne regardons que ce que nous voulons changer, et non la beauté qui est déjà là. Il faut retravailler ces pensées »

    « Je partage mon processus et le chemin que j’ai parcouru. L’un des plus grands enseignements que j’ai reçus est que vous devez regarder votre corps avec amour. C’est grâce à lui que vous vivez. Si vous aimez votre corps et lui donnez ce dont il a besoin, vous commencerez automatiquement à faire d’autres choix. La première barrière que vous devez franchir est celle de vos a priori. La plupart des femmes sont autodestructrices et se concentrent sur les zones qu’elles estiment problématiques. Nous ne regardons que ce que nous voulons changer, et non la beauté qui est déjà là. Il faut retravailler ces pensées. Si vous croyez en quelque chose, vous allez agir en conséquence. Ma mission est accomplie lorsque les femmes réalisent que les personnes minces ont, elles aussi, des mauvais jours. Vous n’avez pas besoin d’être svelte ou d’avoir le visage d’une star de cinéma pour recevoir des compliments de votre entourage. Les gens aiment être en compagnie d’une personne positive qui se sent bien dans sa peau et cela n’a rien à voir avec la taille que l’on fait. »

    Et le sexe dans tout ça?
    Autre obstacle de taille : le s-e-x-e. Souvenez-vous des premiers rendez-vous. La maladresse avec laquelle on se déshabille pour la première fois. Les rougissements qui colorent notre visage quand on voit une nouvelle paire d’yeux parcourir notre corps nu pendant qu’on tente de rentrer le ventre. Heureusement, cette peur disparaît généralement quand on apprend à mieux se connaître, mais, pour certains, elle ne les quitte jamais. Par honte de leur corps, elles ne font l’amour que dans le noir, c’est dommage. D’après Nathalie Jacquemyn, sexologue et psychothérapeute, on se fait souvent une certaine image des relations et de la sexualité, la société nous pousse à placer la barre très haut et à avoir énormément d’attentes vis-à-vis de notre corps : « Le fait que nous nous soyons forgé une image très irréaliste de ce à quoi les corps devraient ressembler à cause des réseaux sociaux et du porno n’aide pas. C’est le premier point que j’aborde lorsque quelqu’un vient me voir pour une thérapie. »

    Comment retrouver un peu de sérénité?
    Pour (re)tomber amoureuse de son corps, l’experte préconise un exercice. « Nous nous concentrons sur la façon dont votre corps se sent. Comment fonctionne-t-il ? Comment pouvez-vous vous en occuper ? Il existe un exercice de pleine conscience que j’enseigne souvent à mes patientes. Se caresser en toute conscience aussi lentement que possible. Quelles sensations cela vous procure ? Quelles sont les pensées qui vous viennent à l’esprit à cet instant ? La masturbation peut aider, car de cette façon, vous apprenez à (re)faire connaissance avec votre corps. Une personne excitée est beaucoup plus dans l’instant présent, ressent davantage ses émotions et est plus en contact avec son corps. La question “De quoi ai-je l’air ?” passe alors au second plan. »

    « Je conseille aussi de vous rendre dans des bains publics afin d’y voir de vrais corps. En ayant une image plus réaliste de ce à quoi doit ressembler un corps, vous serez moins dure envers vous-même. J’essaie également de faire comprendre à mes patientes qu’il faut accepter de manquer d’assurance, c’est totalement normal. Tout le monde y est confronté à un moment ou un autre. Vous ne devez pas toujours déborder de confiance en vous, vous n’avez pas à aimer votre corps tous les jours. Votre nouveau partenaire partage, probablement, les mêmes craintes que vous. Il est très important d’en prendre conscience. De cette façon, vous pouvez vous rassurer mutuellement. Et ensuite, vous pourrez sortir de votre zone de confort ensemble, petit à petit. Un pas de plus à chaque fois, tout en respectant les limites de l’autre. »

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