Le plaisir de bien « dire le naturisme »
par Didier Bassi
A ce titre, la FFN, à travers sa représentation régionale IDF, a bien sûr droit et devoir de présence, puisqu’elle présente, également, une façon originale de « vivre autrement », à travers le naturisme.
Chaque club de la région Ile de France se voit attribuer une permanence pour assurer l’accueil et l’animation lors de ces quatre jours de salon. Le dimanche 18 mars 2012, c’est donc le tour de l’APNEL (bien qu’association à vocation nationale, elle a toute sa place en tant que structure ayant justement pour objet la communication).
Ouverture du salon, les allées sont désertes Nous allons résolument vers le public
A l’ouverture du salon, les différents dépliants des clubs et revues de la FFN sont déjà en place, avec une multitude de petits posters colorés, réalisés par nos amis de l’AJNF, l’Association des Jeunes Naturistes de France, arrivés très tôt sur le salon. Les membres de ces deux associations forment donc un groupe conséquent (une douzaine) qui tranche avec « la solitude » de certains autres petits exposants voisins.
Les images de randonnées naturistes attirent l’oeil des badauds
Les visiteurs passent dans les allées et jettent un œil parfois amusé voire curieux sur le stand qui diffuse en boucle des vidéos et des diaporamas montrant randonues et naturisme plus « classique ». L’écran posé sur le stand est, en effet, un moyen déjà éprouvé l’an passé pour attirer le regard et entamer la conversation par la suite.
Des gens passent donc près du stand et s’y arrêtent… Parfois. La conversation qui s’engage alors révèle, assez souvent, une personne qui est déjà naturiste et ce depuis des années. Les explications pour convaincre les néophytes des bienfaits du naturisme se transforment du coup en échanges sur les derniers bons moments passés au cours des diverses activités.
Un « Baba cool » bien sympathique Pascal vient juste d’adhérer à l’APNEL
L’heure avançant, le nombre de visiteurs augmente également….
Pour capter plus facilement leur attention, les membres de l’APNEL sortent alors du stand pour aller à la rencontre des badauds dans les allées et entamer le dialogue. Là, le changement est radical. Jacques Freeman, avec son traditionnel chapeau de paille, ne passe pas inaperçu et « l’accroche » devient beaucoup plus facile. De certains visiteurs qui n’osaient pas approcher du stand, on passe à des gens ravis de pouvoir apprendre des choses sur le naturisme. Il devient alors possible de rencontrer des personnes qui, sans cette « petite stratégie », seraient tout bonnement passés sans s’arrêter.
Gilles, notre journaliste cadreur, amateur mais passionné
Une bonne partie des gens discute alors, librement, du sujet en avouant tout bêtement ne s’être jamais posé la question de savoir pourquoi il fallait s’habiller. Avec les personnes qui l’acceptent, Gilles , administrateur du site Vivrenu.com, entame un dialogue construit sur le sujet, le tout filmé par sa caméra.
Comme cela est chaque fois le cas dans ses mini-interviews, tout le monde est interrogé sur le pourquoi du vêtement. Et comme à chaque fois, personne n’est véritablement capable de donner une réponse rationnelle et se contente de dire qu’il s’habille par habitude où parce qu’il a été « élevé comme ça »…
A la question de savoir pourquoi il faut porter un maillot de bain, les plus avertis avouent tout simplement que c’est uniquement pour se cacher. Et à la fatidique question « pourquoi faut-il se cacher », la réponse est souvent proche du vide sidéral. La seule réponse que l’on obtient de ceux que la question ne désarçonne pas est « c’est pour ne pas choquer » où « parce que c’est comme ça ».
Lorsque l’on regarde avec eux les vidéos qui passent sur le téléviseur, les gens disent souvent qu’ils n’oseraient pas. Mais ils avouent auss,i timidement, qu’ils nous envient de pouvoir faire ça. Comme on le constate à chaque fois, ce ne sont pas les gens eux-mêmes qui sont responsables d’un blocage sur la nudité mais l’ensemble des idées reçues qui leur ont été inculquées depuis leur plus tendre enfance. On note également que pour quelques uns, la vision du « naturisme en liberté » est une quasi révélation.
Le mythique chapeau de nudien Gilles, au fond, à l’affus de ces témoignages
Une bonne partie des gens discute alors, librement, du sujet en avouant tout bêtement ne s’être jamais posé la question de savoir pourquoi il fallait s’habiller. Avec les personnes qui l’acceptent, Gilles , administrateur du site Vivrenu.com, entame un dialogue construit sur le sujet, le tout filmé par sa caméra.
Comme cela est chaque fois le cas dans ses mini-interviews, tout le monde est interrogé sur le pourquoi du vêtement. Et comme à chaque fois, personne n’est véritablement capable de donner une réponse rationnelle et se contente de dire qu’il s’habille par habitude où parce qu’il a été « élevé comme ça »…
A la question de savoir pourquoi il faut porter un maillot de bain, les plus avertis avouent tout simplement que c’est uniquement pour se cacher. Et à la fatidique question « pourquoi faut-il se cacher », la réponse est souvent proche du vide sidéral. La seule réponse que l’on obtient de ceux que la question ne désarçonne pas est « c’est pour ne pas choquer » où « parce que c’est comme ça ».
Lorsque l’on regarde avec eux les vidéos qui passent sur le téléviseur, les gens disent souvent qu’ils n’oseraient pas mais avouent aussi timidement qu’ils nous envient de pouvoir faire ça. Comme on le constate à chaque fois, ce ne sont pas les gens eux-mêmes qui sont responsables d’un blocage sur la nudité mais l’ensemble des idées reçues qui leur ont été inculquées depuis leur plus tendre enfance. On note également que pour quelques uns, la vision du « naturisme en liberté » est une quasi révélation.
Une petite dinette salutaire Nos derniers « clients » de la journée
En début d’après-midi, le salon atteint son apogée et les allées sont bondées.
Avec le mode direct adopté par quelques membres du stand, nous ne sommes pas loin d’un mini-embouteillage. Deux personnes de la sécurité du salon, talkie-walkie à la ceinture, arrivent et nous prient gentiment de repasser derrière le stand car les autres exposants, dans notre voisinage, pâtissent un peu de notre succès. Et la situation antérieure se reproduit alors. Les gens passent, gentiment, s’en trop oser s’arrêter ! Certains diront que la situation est redevenue « normale ». Les gens ne sont plus « importunés » par ces nudiens enjoués. Ce qui est regrettable dans ce recul imposé, c’est que certains « textiles » resteront « textiles » faute de n’avoir pas oser parler, pas osé s’approcher du stand parce que des revues et des images leur montraient des gens nus, tout simplement. La fin du salon commence à pointer le bout de son nez, pour preuve, le nombre de visiteurs qui redescend brutalement. Une fois les derniers badauds partis, nous prenons aussi le chemin de la sortie, heureux mais u
n peu fatigué quand même. Le stand FFN IDF a donc été une nouvelle fois un succès. Les jeunes naturistes de France, par leur présence, ont en plus montrés que la volonté de relève était en route.