Après trois ans de communication intense sur Internet, dans la presse écrite et sur les radios, nous poursuivons donc, mais avec hésitation, notre collaboration avec les télévisions. En particulier, nous préférons le direct car nous nous méfions des montages où il est possible de travestir la réalité pour faire du sensationnel. L’idéal serait d’avoir un regard sur le documentaire avant sa diffusion sur les différentes chaînes.

Nos premiers reportages ont pourtant été plutôt des réussites :

  • Avec M6, dans l’émission « E = M6 » (http://www.vivrenu.com/viewtopic.php?topic=11824&forum=74&ancre=1&start=0#74118242193508) sur la thermorégulation
  • Avec Téva, dans l’émission « Les aventures de Marine » (/actu/index.php?2008/11/07/27-novembre-2008-les-nudiens-font-de-la-tele) sur les complexes *
  • Avec la Télévision Suisse Romande (/actu/index.php?2009/05/29/45-randonue-en-foret-de-fontainebleau-avec-la-television-suisse-romande-22-mai-2009) (TSR)
  • Avec France 3, dans l’émission « Thalassa » (/actu/index.php?2010/06/29/62-les-naturistes-s-impliquent-dans-le-parc-national-des-calanques-2)

En septembre dernier, nous étions en relation avec une jeune journaliste dans le cadre d’un reportage pour l’émission de M6 « Zone Interdite ».

Malgré un premier contact plutôt sympathique avec cette professionnelle, notre collaboration allait très vite se retrouver dans une impasse.

Début du reportage au siège de l’APNEL
Jeudi 23 septembre 2010

Nos difficultés étaient les suivantes :

  • Pour que nous soyons en confiance et en harmonie avec elle, il aurait fallu qu’elle joue le jeu de la nudité, comme l’ont d’ailleurs fait d’autres journalistes. Pour beaucoup de naturistes, ce n’est déjà pas facile d’être nu devant des personnes vêtues de leur carapace textile. Alors, avec en plus une caméra…
  • Pour Sylvie, l’épreuve était encore plus désagréable car il s’agissait, à nouveau, de rendre publique sa douloureuse histoire personnelle. Sans être en totale confiance avec son intervieweuse emmaillotée, c’était donc perdu d’avance.
  • Du point de vue image, la météo n’était plus aussi euphorisante qu’aux beaux jours.
  • En outre, le premier et le deuxième groupe constitués pour le reportage ne comptaient pas d’enfants et les femmes étaient très minoritaires. Communiquer est moins évident à faire passer auprès du public avec uniquement des hommes.

Reportage du dimanche 26 septembre 2010

Conseil d’administration, le matin, juste avant le deuxième reportage

Pour finir, nous devions signer notre renonciation au droit à l’image sans aucune contrepartie.

En particulier notre demande de non-floutage des corps n’était pas prise en considération. Et ce dernier point nous paraît, de plus en plus, CAPITAL : comment banaliser la simple nudité si notre image est ternie par ces artifices pudibonds ? Flouter les organes génitaux perpétue l’existence même de ces « ZONES INTERDITES ». C’est véritablement rendre malsain ce qui est, au demeurant, tout à fait naturel.

Nous n’acceptons pas le postulat selon lequel « on ne peut montrer la nudité à la télévision » **

Pour soi-disant protéger la jeunesse, il serait plus judicieux d’interdire la violence dans les actualités et les fictions, de censurer également le cynisme et l’immoralité de certains de nos hommes politiques et enfin de cesser de formater les jeunes esprits avec l’omniprésente publicité.

Heureusement, l’intelligence et la raison semblent (parfois) être de retour, comme le prouve le beau reportage de randonnée naturiste, sans floutage, réalisé cet été par TF1 au camping de l’Eglantière (http://videos.tf1.fr/jt-13h/nus-dans-la-m%20ontagne-6046881.html) .

  • Le ridicule ne tue pas, heureusement, car sur la vidéo de Téva, vous observerez que même la carotte épluchée par Philippe, se retrouve floutée ! Mais jusqu’où va se nicher la bêtise et le vice des censeurs ?

** d’autant que, contrairement à ce qui nous a été dit, ce n’est pas une exigence du CSA (qui se borne à interdire les actes sexuels non simulés et l’ultra-violence sur des chaînes non cryptées), mais bien un excès d’autocensure pudibonde de chaînes soucieuses de satisfaire à la fois les voyeurs et les tartuffes de service, pour ménager leurs recettes publicitaires… La preuve en est que les chaînes dont l’audimat n’est pas le principal souci (Arte, par exemple) ne se posent pas cette question.

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