Et c’est parti pour quelques kilomètres de bonheur, tout simplement. Nous déposons les voitures, avec les pique-niques, sur un premier parking Puis nous nous co-voiturons dans trois autres véhicules jusqu’au point de départ de la balade.

Rapidement dévêtus, nous gambadons sur des chemins très agréables.

Arrivés sur le GR 1, nous rencontrons plusieurs groupes de randonneurs emmaillotés. En tête du cortège, je leur demande, à chaque fois, si la nudité les dérange : « Oh non, vous savez à notre âge, nous n’avons plus tellement l’occasion de voir de beaux jeunes hommes nus ! » plaisante l’une des marcheuses. Gilles filme, avec délectation, ces rencontres pleines de bonne humeur.

Nous traversons une zone de gros rochers aux formes parfois pittoresques : Ici, un énorme sphinx, là un hippopotame (ou une grenouille, selon l’imagination de chacun).

Arrivés sur notre lieu de pique-nique, au sommet rocheux de Chatillon, les plus fatigués s’installent tandis que les plus vaillants galopent pour aller chercher les victuailles dans les voitures restées au parking.

Le cadre est splendide dans ce restaurant improvisé et en plein air. Chacun offre à goûter sa spécialité culinaire, son breuvage préféré. Puis Bernard et Jacques, les deux grands enfants du groupe, s’en vont sauter, avec agilité, de rocher en rocher, escaladent les parois rocheuses et bien sur grimpant aux arbres.

Soudain, ils aperçoivent au loin une grande fumée jaune qui donne une étrange luminosité au ciel, presque irréelle. Jacques pense qu’il doit s’agir d’un simple brûlis dans les champs environnants.

Nous sommes tellement bien que l’on tarde à quitter cet endroit paradisiaque.

De retour aux voitures, Caroline ressort son tricot pour refaire quelques photographies avec nous. Elle doit prochainement présenter son travail dans des expositions culturelles.

De nombreux camions de pompiers passent sur la route toute proche. Ce doit être un incendie plus important que ce que l’on imaginait.

Soudain quatre gendarmes font irruption, leur chef semble très excité et se met à crier à la vue de la caméra de Gilles. « Vous êtes en état d’exhibition sexuelle » lance-t-il en exigeant que Gilles lui montre ce qu’il vient de filmer.

Heureusement, il doit réaliser qu’il en a fait peut-être un peu trop vis à vis de paisibles citoyens. Il devient un peu plus respectueux. Au passage, je lui glisse une plaquette de présentation de l’APNEL en l’invitant à s’informer sur le naturisme en liberté…

Après un premier refus, il finit par l’accepter bien volontiers !

Nous avons droit, tout de même, à un contrôle d’identité. Mais bon, c’est bien la première fois que nos amis gendarmes rencontrent d’aussi inhabituels promeneurs dans la nature !

Texte et photos de Jacques Freeman ● Vidéo de Gilles

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