Pour « brasser un plus large » que d’habitude, j’indique également que les conjoints et autres amis textiles sont les bienvenus. Et malgré cela, nous ne serons, au final, que douze à participer à cette joyeuse escapade. Un peu déçu quand je pense, en plus, au nombre de gens esseulés, oisifs, tristounets qui se morfondent, bêtement, dans leur appartement (http://vimeo.com/34805733) .
Mais pour conserver un public réactif, il faut toujours proposer des escapades différentes et, si possible, « inoubliables ». Pauvre de moi, je commence moi-même à être à cours d’imagination et, je dois l’avouer, à me lasser un peu.
Heureusement, l’ami Joël me propose alors de refaire la « mare aux Sangliers » en forêt de Fontainebleau car, me dit-il, Gilles a regretté de ne pas avoir pu y participer l’année passée. Bonne idée, sauf qu’ayant indiqué que la randonue serait « open » (aux textiles) et connaissant son point de vue sur la question, je crains sa « mauvaise humeur ».
Au final, de toutes les façons, nous ne nous retrouvons qu’entre nudiens : André G, Bernard C, Gilles B, Jacques F, Jacques G, Jean-Jacques G, Jean-Michel G, Joël D, Philippe H, Sylvie F et Valérie B
Départ du parking de la route
ronde près du rond point
du Grand Veneur Gilles prépare sa caméra
et ajuste le micro
sur Sylvie
La magie de notre escapade nous fait rencontrer Maryline, une randonneuse textile arrivée trop tard à une sortie montée sur le site OVS (http://paris.onvasortir.com/) . Elle n’a pas pu rejoindre son groupe et s’est donc retrouvée esseulée et un peu égarée dans la forêt.
Bien qu’elle refuse poliment de s’essayer à la tenue de peau, Gilles accepte, malgré tout volontiers, qu’elle nous accompagne en balade.
Rencontre et interview avec Maryline
Sa sympathique présence va d’ailleurs nous être très utile.
Après avoir fait trempette dans la mare aux sangliers et délicieusement pique-niqué, Jacques G, Jean-Jacques G et Valérie décident de rester lézarder, au soleil, avec Sylvie.
Trempette dans la mare aux sangliers Des textiles arrivent, à peine surpris !
Quel bel espace
pour déjeuner ! Départ des nudiens en
randonnée naturiste…
Heureusement, Maryline préfère marcher. Elle accompagne donc le groupe de sept nudiens que nous formons. La forêt est toujours très fréquentée par un public familial, il est donc préférable d’avoir, au moins, un élément féminin.
Pour Gilles, notre « journaliste cadreur », amateur mais passionné, c’est la promesse d’un reportage réussi. Il va pouvoir interviewer les dizaines de personnes (dont des familles) que l’on va croiser en chemin.
Avec une « démarche scientifique », Gilles multiplie les enquêtes
prouvant que la simple nudité interroge, surprend encore aujourd’hui,
mais ne choque, en réalité, personne.
Et globalement, les réactions sont, comme à l’habitude, plutôt positives.
Les gens font preuve de bon sens et distinguent assez bien l’exhibitionnisme du naturisme. Certains nous ont vus dans les médias, la plupart ne s’offusquent pas.
Tous nous disent que le naturisme évoque, pour eux, la liberté.
Comme à l’habitude, je marche un peu en avant, la jupette disposée sur ce pauvre organe tabou, pour prévenir les promeneurs de la présence de naturistes. Maryline m’accompagne, stupéfaite par la bienveillance des réactions.
De retour à la Mare des Sangliers, nous retrouvons nos amis sédentaires.
Alors que nous nous baignons, un homme arrive et nous ordonne de nous rhabiller.
Normalement, nous le faisons avec bienveillance pour éviter tout incident.
Mais cette fois ci la situation nous est juridiquement plutôt favorable.
C’est si naturel, la vase ! Bienvenue dans cet espace naturiste
Notre installation au bord de l’étang est clairement signalée par des panneaux : « Bienvenue dans cet espace naturiste ».
La nudité n’est donc en rien imposée, puisque notre « fâcheux », averti, avait la possibilité de ne pas venir nous importuner.
Mais comme il est plutôt menaçant, nous n’avons pas envie de céder à ses injonctions.
Finalement, il dit vouloir prévenir les gendarmes et ne se gène pas pour nous photographier.
Aura-t-on, encore cette fois-ci, une descente de tuniques bleues prêt à tout pour renvoyer, manu militari, ces maudits nudiens dans leur réserve ?!
La journée s’achève, nous prenons doucement le chemin du retour au parking.
Notre photo de classe de « Terminal N » Le retour jusqu’au parking
Un homme arrive au loin… Gilles, n’écoutant que son devoir, lui tend son micro :
- Est-ce que cela vous gêne de rencontrer des gens nus dans la forêt ?
- « Eh bien non, puisque j’ai déjà fait une randonue en 2006 avec des naturistes en Essonne !
Il ne nous avait pas reconnus et nous ne l’avions pas reconnu non plus… MDR !
L’an passé, d’ailleurs, lors de la même rando, nous avions aussi rencontré un naturiste en quête d’un petit coin tranquille pour prendre son bain de soleil. Va-t-on avoir de plus en plus de mal à croiser des textiles pour les interviewer ? Tant pis, nous aurons toujours cette fameuse harmonie avec la nature qui, au final, caractérise si bien notre démarche.