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Cachez ce sein... Où l’art du nu académique au musée d'Orsay

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(@apnel)
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Caché ce sein... Où l’art du nu académique au musée d"Orsay

L’art du nu académique au XIXe siècle sera sous les feux de l’actualité prochainement au Musée d’Orsay qui, en partenariat avec le Museum of Fine Arts de Boston, va consacrer une expo à cette spécialité d’Edgar Degas (1834-1917). Un artiste qui a traité le sujet en peinture, sculpture, estampe… comme en témoigne l’une de ses gravures exposée chez Léon Dierx. C’est là-bas que l’on entrouvre aujourd’hui le chapitre du nu.

Le musée dionysien possède, grâce à Vollard, quelques pièces éloquentes pour se faire une bonne idée de l’importance du corps humain au cœur d’un siècle où l’art n’a cessé de se réinventer. On sait que de tout temps les artistes ont été fascinés par le nu dont l’étude, jusqu’en 1970, fut le premier cursus académique obligatoire dans les écoles des Beaux-Arts. Peintures rupestres, représentations des dieux antiques, scènes du Christ crucifié au Moyen Âge, redécouverte des canons de l’Antiquité à la Re-naissance, esthétisation, vertus décoratives, symbolisme… entre ordre divin, péché, perfection, réalisme… voilé ou totalement dénudé, lointain ou proche, assimilé à l’innocence ou à la luxure… le corps a toujours été au centre de l’art.

En peinture, c’est à la fin du XIXe que sont apparues les premières reproductions fidèles et souvent impitoyables de la nudité, immortalisée dans son quotidien. Avec notamment « L’Origine du monde », de Courbet en 1866 pour révolutionner le genre et ses tabous. On peut apprécier en ce musée des Beaux-arts de la Réunion, à défaut d’un Delacroix de la même époque romantique aux références antiques la « Médée » d’un peintre anonyme qui donne une belle idée de l’opulence et du réalisme des chairs d’un nu figurant, dans la mythologie, une mère qui vient d’assassiner ses enfants.

Il est intéressant de découvrir que les fondateurs du musée dionysien, les frères Leblond ont reçu spontanément des tableaux de cette époque venus de l’étranger comme le nu champêtre de l’Américain, émule de Renoir, Frederick Carl Frieseke et aussi la toile de l’Australien Rupert Bunny à la facture idéaliste en référence à l’antique ou encore un buste nu de femme ukrainienne, huile sur toile du Russe Kravtchenko et un autre très beau nu de femme, de dos, offert par le Suisse Rodolphe Théodore Bosshard. Plus connue une litho signée du peintre de référence de Provence, Paul Cézanne, qui a fait du nu dans la nature une légende en série, « Les Bai-gneuses » (ou ici « Les Bai-gneurs »). Autant d’œuvres exposées actuellement chez Léon Dierx rue de Paris qui font l’objet d’une documentation accessible à tous sur le site du musée.

Rubrique réalisée par Marie Dusigne

http://www.cg974.fr/culture/index.php/Léon-Dierx/présentation-dierx/fiches-documentaires-du-musee-leon-dierx.html

En bref Une vieille histoire… Cicéron raconte qu’à Crotone, les habitants, pour orner le temple d’Héra, ont prié le peintre Zeuxis de « représenter en une muette image, la beauté féminine ». L’artiste exigea comme modèle les plus belles filles de la ville et après leur avoir demandé de se dévêtir, il en choisit cinq pour composer un nu parfait à partir des plus belles formes de chacune. Une façon de montrer que la beauté dans une œuvre d’art, n’est que la reconstruction sublimée par le travail de l’artiste.

C’est pourquoi « le nu » désigne, plutôt que le sujet lui-même, une forme d’art qui s’attache à inventer un corps humain exprimant un idéal, en conformité avec des exigences esthétiques et morales, à travers la peinture, la sculpture, la photographie. Même si cette interprétation artistique varie dans le temps et dans l’espace, les canons du nu gardent une part d’universel qui se lit encore dans les baigneuses de Picasso ou les torses de Brancusi.

Nus célèbres « David » de Michel-Ange, « L’Amour victorieux » du Caravage, « La Naissance de Vénus » de Botticelli, « Le Bain turc » d’Ingres, « L’Origine du monde » de Gustave Courbet, « La Maja desnuda » de Goya, « La Liberté conduisant le peuple » d’Eugène Delacroix, « Les Demoiselles d’Avignon » de Picasso, « Le Jardin des délices » de Jérôme Bosch, « Les Jours gigantesques » de René Magritte, « Anthropométrie » d’Yves Klein…

Qui est qui ?

Edgar Degas (1834-1917) peintre, graveur, sculpteur et photographe français, appartenant à l’impressionnisme né fin XIXe en réaction à la peinture académique de l’époque (avec des peintres comme Monet, Cézanne, Renoir etc.) Influencé dans sa jeunesse par Ingres (1781-1867) qui lui conseillait le dessin (« Faites des lignes, beaucoup de lignes, et vous deviendrez un bon artiste ! »), il a suivi ses préceptes notamment pour dessiner à son tour des nus, femmes à leur toilette, en cernant d’un trait sombre et sensuel les contours de leur corps.

Frederick Carl Frieseke (1874-1939) peintre américain qui a étudié au Chi-cago Art Institute puis à New-York et à l’Académie Julian de Paris. Voisin de Claude Monet, se défendant d’avoir jamais été influencé par les impressionnistes sauf par Renoir, ce qui se lit clairement ici avec l’un de ses sujets favoris, la femme et les lumineux jardins. Il est mort en France où, contrairement aux États-Unis, ses œuvres les plus appréciées sont ses nus.

Rodolphe Théophile Bosshard (1889-1960) Suisse très présent à Paris pendant l’entre-deux-guerres où il s’est lié d’amitié avec Chagall, Zadkine, Derain… Vollard vaut au Musée Léon Dierx d’avoir dans sa collection permanente une « Femme nue de dos » qui traduit bien les frémissements du renouvellement du genre.

Rupert Bunny (1864-1947) peintre australien, inspiré par le Symbolisme, il s’est expatrié à Paris à la fin du XIXe, exposant ses « Tritons » avec les honneurs au Salon de 1890 puis médaillé en 1900 à l’Exposition Universelle pour ses « Funé-railles de Sainte Catherine d’Alexandrie ». On appréciait ce « coloriste somptueux », « sa peinture remarquablement érudite », bref, « les œuvres les plus ambitieuses
jamais produites par un Australien ».

Paul Cézanne (1839-1806) peintre impressionniste dont l’obsession était de « trouver les volumes », conjuguant les problèmes du dessin et du modelé, arguant à l’instar du vieux peintre du « Chef-d’œuvre inconnu » de Balzac que « le dessin n’existe pas ! » pour dire que dans une œuvre de peinture tout doit être exprimé, dessin et valeurs, par la seule modulation de la couleur.

Source : http://www.clicanoo.re/11-actualites/14-culture/296076-cachez-ce-sein.html#395078.

Ce message a été écrit par : jfreeman.


   
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(@apnel)
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Idée : organiser une visite collective un dimanche de cet hiver ?
++.

Ce message a été écrit par : dekan.


   
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(@apnel)
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A propos de Paul Cézanne : des critiques qui préfèrent ses paysages à ses nus, jugent très probable que Cézanne a dessiné ses nus féminins au pifomètre, la très prude Madame Cézanne n"ayant jamais accepté de se dénuder devant son mari, et n"ayant jamais été d"accord pour qu"il fasse venir des modèles nus dans son atelier.

Je me rallie à ces propos, les corps de Cézanne me semblant bizarres, alors que ses paysages sont sublimes.
Je conseille vivement, d"ailleurs, de faire le parcours Cézanne en emportant des reproductions, le génie du peintre apparaît à la comparaison entre les lumières et formes du paysage et les reproductions de tableaux.

Ce parcours sera possible en randonue vers 2050.

(Anecdote. Cézanne était moyennement apprécié par la bourgeoisie aixoise. Un bon bourgeois ayant aperçu Cézanne à proximité d"un âne, se serait écrié : "cet âne et Cézanne, ça fait vingt-trois bêtes" ! Se non e vero ...)..

Ce message a été écrit par : Christian G..


   
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(@apnel)
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Mais je n"avais pas lu ce post, dans cette exposition "on" exhibe des nues, c"est de l"exhibitionnisme.
Vous vous rendez compte si des parents entre par inadvertance dans ce musée avec leurs enfants !

Il faut porter plainte et assigner le musée en justice pour publicité exhibitioniste....

Ce message a été écrit par : pieton.


   
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