Assez tôt le matin, je pars de chez moi et le ciel, rempli de nuages bas, n’est pas très engageant. Je garde courage et je fais bien, car une fois passé le dernier petit col, de l’autre coté du versant, les nuages font place à une magnifique « mer » de nuages illuminée par un soleil resplendissant.

Je me rends sur le parking de départ du sentier qui mène à la via. Il est 8h du matin et il n’y a pas d’autres voitures que la mienne sur le parking. Le fait de ne voir personne m’invite à me dénuder, mais le vent matinal souffle et il fait très frais sur le plateau supérieur. Je remets donc à plus tard et je rejoins la forêt et le sentier qui surplomb la falaise (La particularité de ce site est que l’on se gare au sommet de la via : il faut ensuite emprunter un chemin qui emmène au pied de la falaise et donc au départ de la via).

Je m’arrête sur le sentier de descente et vois de loin la falaise, au milieu de la forêt, sortant juste au-dessus de la mer de nuages et que le soleil commence à illuminer. Je me réjouis et me régale à l’avance du bien-être prochain, lorsque je serai en face et dans la paroi.

(J’ai tracé schématiquement, en bleu, le parcours de la via sur la falaise et indiqué l’endroit du pont Népalais)

Tout en descendant, je plonge légèrement dans le brouillard et rejoins le centre du vallon pour passer sous la cascade de la Doriaz. (Etant dans le brouillard, j’ai mis une photo d’archives, prise cet été)

Après la cascade, je remonte sur l’autre versant et ressors de l’autre coté de la vallée juste sous la falaise et le départ.

Je me trouve maintenant dans l’entrée de la grotte de Jules Carret (départ de la via) et juste sous la falaise où l’on peut apercevoir le premier surplomb (photos d’archives également).

Toujours personne dans les environs. Il sera difficile de le faire plus tard sur la paroi, aussi avant de commencer et de me lancer sur la via, je décide de me mettre en tenue de peau pour profiter pleinement du soleil et de la petite chaleur, maintenant que je suis à l’abri du vent.

Nu, je m’équipe de mon baudrier et par le coin supérieur droit, je sors de la grotte. Je suis maintenant dans le soleil. A l’extérieur, les choses « sérieuses » commencent alors.

Etant seul, je suis très concentré sur mes prises et sur mon avancement, mais également, je suis merveilleusement bien dans ce bain de soleil que la paroi reflète.

Aux deux tiers du parcours, je traverse le très long pont Népalais… sensation euphorique d’être en plein ciel !

Arrivé pratiquement au sommet, le bonheur est complet et la symbiose totale. Tout en restant concentré, l’euphorie du moment me donne une idée que je vous fais partager… pour le « fun » !

Vive l’APNEL… … et le naturisme en liberté !

Le sommet est là et je peux enfin relâcher un peu ma concentration. Je profite encore quelques minutes des rayons du soleil. Mais non loin, j’entends des chasseurs et leurs chiens. A contrecœur, je me « re-civilise » ;-))) et m’en retourne au parking…le cœur « léger » !

Quelques infos sur le site de St Jean d’Harvey :
viaferratafr.free.fr/via-ferrata.php?via=32
viaferratafr.free.fr/pdf/julescarret.pdf

Egalement ce lien où une petite vidéo vous présentera le site (et la cascade de la Doriaz) :
www.kewego.fr/video/iLyROoafYFIC.html

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