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Le Christ nu censuré par Le Figaro ?
🙁 Le Christ nu censuré par Le Figaro ?
La belle histoire de l’acquisition de la Pietà de Jean Malouel par le Louvre
est entachée par le recadrage pudibond du tableau observé dans [url= http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2012/04/27/10001-20120427ARTFIG00588-l-incroyable-trouvaille-d-un-brocanteur-entre-au-louvre.php ]Le Figaro :
L"article du site de la [url= http://www.latribunedelart.com/l-acquisition-de-la-i-pieta-i-de-jean-malouel-par-le-louvre-article003497.html ]Tribune de l"art, lui, respecte ce chef d"œuvre de la fin du Moyen Âge :
13/01/12 - Acquisition - Paris, Musée du Louvre - Nous annoncions, il y a environ un mois (voir l’article), que le Louvre était sur le point d’acheter un trésor national, un tableau attribué à Jean Malouel, Pietà avec saint Jean et deux anges (ill.). Voilà qui est fait, pour la somme de 7,8 millions d’euros, grâce au mécénat du groupe Axa.
Il y a tout lieu de se féliciter de cette acquisition qui enrichit considérablement les collections du musée. Les œuvres conservées de Jean Malouel, oncle des frères Limbourg et peintre du duc de Bourgogne Philippe le Hardi, actif notamment à la Chartreuse de Champmol, sont en effet d’une rareté insigne. Ne lui étaient attribués jusqu’ici, avec une probabilité élevée (mais finalement sans certitude), que deux tableaux : la Grande Pietà ronde du Louvre et une Vierge à l’enfant entouré d’anges de Berlin.
Nous avions interrogé le Louvre dans un mail daté du 11 janvier 2012 sur les conditions de cet achat, qui nous paraissaient curieuses, sans résultat. Pourtant, toute la presse s’en fait aujourd’hui l’écho, manifestement informée par le musée qui, de manière étrange, a oublié à la fois de nous répondre et de nous envoyer son communiqué. Il est possible que nous voyons ici des retombées (non radioactives fort heureusement) de notre article sur Fukushima...
L’affaire pouvait en effet prêter le flanc à la critique. L’œuvre avait été vendue il y a quelques années par le curé de Vic-le-Comte, petite ville d’Auvergne. Elle provenait apparemment d’une remise dépendant du presbytère (donc a priori hors du domaine public). L’heureux nouveau propriétaire, un brocanteur découvrant que ce qu’il avait acquis pour rien était en réalité une œuvre très importante, l’avait proposée au Louvre dès 19991. Mais le musée parisien s’est posé fort justement la question de la légalité de la vente. Le tableau n’appartenait-il pas à l’église en 1905, date de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et n’était-il donc pas devenu propriété de la mairie, faisant partie du domaine public et donc à ce titre inaliénable et imprescriptible ?
Il s’avère qu’après avoir examiné longuement tous les aspects légaux de cette affaire, le Louvre a conclut que rien ne prouvait que l’œuvre ait effectivement appartenu à la commune, qui n’était pas au courant de son existence. Elle ne figure d’ailleurs pas sur l’inventaire de 19052. Il pouvait, néanmoins, y avoir présomption de propriété par la mairie, raison pour laquelle le Louvre a souhaité que celle-ci reçoive un dédommagement de la part du vendeur. Sur les 7,8 millions d’euros qui lui ont été versés par le Louvre (ou plutôt par le mécène), 2,3 ont donc été rétrocédés à la mairie.
Si la procédure est bizarre et inédite, on peut comprendre que le musée ait agi ainsi. Peut-être aurait-on cependant pu utiliser pour une fois la procédure de classement monument historique qui, si l’on considère le flou qui entoure l’origine de l’œuvre et la manière dont le propriétaire l’avait acquise, n’aurait certainement pas donné lieu, dans ce cas précis, à un dédommagement. Cela aurait eu l’intérêt d’interdire définitivement l’exportation et de réduire les prétentions financières du vendeur.
Cette histoire témoigne en tout cas de la plaie pour le patrimoine que constituent les prêtres qui vendent des objets de leur paroisse. Il faut rappeler sans relâche que les œuvres des églises, même non protégées en tant que monument historique, n’appartiennent pas au clergé, mais aux communes, qui ne peuvent pas davantage les vendre (sauf à une institution publique) : elles sont inaliénables et imprescriptibles.
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Chers amis journalistes du Figaro :
Pensez-vous que c"est en tronquant ("mutilant") les oeuvres d"art que vous aller gagner en abonnés ?.
Ce message a été écrit par : jfreeman.
Merci Jacques pour ce reportage, mais la pudibonderie de certaine personnes serait capable de les pousser à crier au scandale en voyant des enfants agenouillés près d"un homme nu même si c"est le Christ et ces enfants des anges.
Amicalement.
Didier Libidier..
Ce message a été écrit par : libidier.
J"ajouterai que ce même journal (comme d"autres) seraient moins pudibond avec la nudité
si il s"agissait d"une publicité (mais il est bien connu qu"il normal d"être nu(e) pour vendre
un yahourt ... )
Plus sérieusement, quand la censure commence a toucher les "oeuvres d"art", ça n"est
franchement pas encourageant pour l"avenir ... D"autant que ça n"est pas la première fois.
Ce message a été écrit par : BAREFOOTER.
Encore une preuve que les catholiques n"aiment pas le corps humain comme l"a fait leur Dieu. Ah, ces religions anti-humaine !!!....
Ce message a été écrit par : Nudiworld.
Le savez-vous?:
"Cannes se met à nu!
Le Crazy Horse s"installe du 19 juillet au 24 août sur la terrasser du Palais des festivals et des congrès pour un spectacle dénudé et pourtant haut en couleurs" (extrait du magazine de la ville de Cannes)
Cette initiative va-t-elle démocratiser le srting au moins chez ces dames ?
Quoi qu"en pensent les purs et durs, c"est un passage obligé vers l"intégral....
Ce message a été écrit par : pieton.
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