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Parc national des calanques

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(@apnel)
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Comme vous devez le savoir, je fais partie des invités à la concertation pour la charte du parc national des calanques. Ceci est ma quatrième invitation (1 réunion sur le caractère du parc, une permanence sur le naturisme et une réunion territoriale dit «de quartier »).
Tout d’abord, je voudrais rendre hommage au GIP car c’est une équipe jeune, dynamique et qui fait preuve d’une rare écoute et d’une disponibilité inégalable. Ils travaillent avec pour seul intérêt la préservation de la nature et sauvegarder le patrimoine culturel des calanques. Bien que les compromis entre les enjeux professionnels, politiques, économiques et culturels ne soient pas toujours conciliables avec la biodiversité, on ne peut pas que les soutenir pour le travail accomplis sachant qu’ils ne sont que dix et que les pressions sont énormes.

C’est donc avec mon statut d’administrateur régional de l’Apnel que je me retrouve au milieu de délégués d’associations nationales fors de 1500 adhérents, d’élus locaux ou de représentants de l’Etat pour parler des usages terrestres au sein des calanques. Cette réunion sur le thème des usages est la cinquième et il semblerait qu’il y en a encore une sixième.

Je rappelle que le naturisme étant considéré comme une activité douce sans impact négatif sur l’environnement, il a été jugé qu’il est inutile d’en débattre en assemblée. Malgré cela, j’ai été invité pour représenter les naturistes car toutes les activités qui ont lieu au sein du parc doivent être écoutées.
Les usages ayant, potentiellement, une répercussion sur la nature font toutes preuves de débat pour les mettre en conformité avec le cadre juridique d’un parc national. Et le GIP a assez de professionnalisme pour n’oublier personne, tout le monde a le loisir de s’exprimer.

Ces réunions sont des concertations avec les usagers et servent à rassembler des propositions qui doivent ensuite être validé par le conseil d’administration du GIP puis ensuite par l’Etat, ce ne sont pas des décisions définitives. Le but, dans un premier temps, est d’avoir l’aval des usagers. C’est une démarche obligatoire pour la création d’un parc national en France depuis 2007.

La séance a démarré par un récapitulatif sur les précédentes réunions traitant des usages terrestres. Il a été dit que seulement 2 permanences ont eu lieu entre fin octobre et mi janvier (les permanences sont des entrevues en tête à tête, avec un responsable du GIP, demandé par des associations). J’ai pris la parole, me suis présenté, et j’ai fait remarqué qu’il était étonnant que seulement 2 permanences aient eu lieu étant donné le nombre de questions que se posent certaines usagers. La responsable a justement dit qu’en dehors de moi, qui ai eu une permanence en mai, peu de monde depuis octobre avait demandé une entrevue.
Je trouve étrange qu’on reproche au GIP de ne pas écouter les revendications des gens alors que peu de personnes se donnent la peine de se renseigner, de se déplacer ou de se rapprocher de représentants d’associations afin qu’ils soient rassurés.
A la suite de mon intervention, le conseillé de la communauté urbaine, qui animait la séance, a fait remarquer que la concertation était bien ouverte à tous puisque même « nos amis les naturistes y étaient invités ».

Les thèmes de ce mardi 12 janvier étaient : le bivouac, le parapente et les randonnées de nuit.
En ce qui concerne le bivouac, en ce moment il était officiellement interdit mais restait en fait toléré (c’est un peu la spécification Marseillaise entre la loi et la réalité, il y a une certaine marge). Vu que la charte doit légiférer sur les pratiques au sein du parc, on ne peut pas avoir une charte dans un parc aussi restreint qui autoriserait le bivouac. Aussi il est à l’étude des possibilités d’hébergements en bordure du parc pour ceux qui désirent faire des randonnées en itinérance.
J’ai rappelé que l’UCPA organisait des itinérances en kayaks dans les calanques et faisait régulièrement du bivouac soit à En Vau, soit à Port pin mais apparemment on m’a assuré que ceci ne se produisait plus depuis 3 à 4 ans.
Pour le parapente, une réunion sera nécessaire entre les propriétaires du parc ou les vols sont concernés (principalement le conseil général) et les associations de vol libre. Un responsable de parapente a bien spécifié que tout type de vol à moteur ne le concernait pas et que cette pratique est strictement interdite dans les calanques (pour ne pas déranger la faune).
Pour la randonnée de nuit, on a parlé de la nécessité de respecter la « trame noire » pour que la faune puisse avoir un lapse de temps pour se nourrir et s’épanouir. Aussi, il sera demandé aux randonneurs, alpinistes ou kayakiste de respecter le silence, surtout la nuit, et de faire leurs activités à partir de 2 heures avant le lever du soleil et une heure après le coucher.
Pour ce qui est de demandes exceptionnelles et autres dérogations pour une manifestation ponctuelle, il est possible de faire une requête auprès du directeur du GIP (par ex, observation du mont Canigou, assister au coucher du soleil à plus de 2 heures de marche du retour, etc…)
Notez donc que les membres du GIP laissent toujours la porte ouverte aux différentes demandes même si celles-ci ne touchent qu’une minorité de pratiquants.

En ce qui concerne le problème épineux et complexe des falaises ou nichent une biodiversité fragile et unique, des réunions ont lieu à part. Une dernière sur ce thème aura lieu le mercredi 27 janvier pour conclure sur un accord entre les grimpeurs et le GIP. Je me suis greffé à cette réunion en obtenant une invitation à titre gracieux, je vous ferai part des résultats.

La réunion a duré 3 heures. Ensuite, j’ai parlé quelques minutes avec des intervenants. J’ai pu un peu sympathiser avec le conseillé de la communauté urbaine et j"ai remis une liste de réflexions à l’expert chargé de missions terres des calanques (ou j"ai intégré des reflexions pour intégrer dans la charte du parc, le naturisme comme faisant partie des activités reconnues au sein du parc).

A la fin, j’ai sympathisé avec un organisateur de randonnées, en tant que naturiste occasionnel, ça lui faisait plaisir de constater que cette pratique était représentée dans la concertation du parc national.

Bref, de bons liens se nouent et c’est l’essentiel pour que notre mode de vie puisse être de mieux en mieux accepté.

Amicalement,

Bruno

[url= http://img139.imageshack.us/img139/2632/dscf7552ab.jp g" target="_blank">http://img139.imageshack.us/img139/2632/dscf7552ab.jp g"/> .

Ce message a été écrit par : bsaurez.


   
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(@apnel)
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Encore merci Bruno pour ta persévérance malgré toutes les difficultés rencontrées.
Ta gentillesse, ton écoute et ta connaissance du terrain sont tes meilleurs atouts.

Quelles merveilleux souvenirs, nos randonnées naturistes
dans ces magnifiques calanques, avec toi comme guide...

.

Ce message a été écrit par : jfreeman.


   
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(@apnel)
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Oui Jacques, en espérant te revoir bientôt dans la région !

A+
Bruno.

Ce message a été écrit par : bsaurez.


   
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(@apnel)
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A la suite de l"article (c"est pas le premier) malhonnête de la provence du mardi 12 janvier, j"ai envoyé un courrier (mail et courrier postal) à la rédaction du journal. Le voici :

L"article du journal
http://www.laprovence.com/article/region/tensions-autour-du-parc-national-des-calanques
-----------------------------------

Ma réponse :

En tant qu’invité régulier à la concertation sur la charte du futur parc national des calanques, je voudrais réagir sur l’article de la Provence du mardi 12 Janvier 2010.

Cet article est une suite de contre-vérité qui porte gravement préjudice au travail du GIP, à ses membres, aux élus, et aux représentants d"associations. Le GIP œuvre avec une rare écoute et une exceptionnelle disponibilité pour concerter le plus ouvertement possible toutes les tendances, les usages, les réclamations ou rassurer les différentes inquiétudes. Malgré cela, on peut lire dans les journaux et sur internet des informations qui ne représentent pas l’esprit et les réalités de ce qui se dit dans ces réunions. Soit ces gens veulent faire capoter le seul projet qui a pour but de préserver notre trésor naturel, soit c’est de la malhonnêteté intellectuelle.

En effet, quand on participe aux réunions comment peut-on dire que les régates seront interdites ? Qu’on ne pourra plus pêcher à Sormiou ? Ou qu’on ne pourra plus traverser la calanque à la nage ? (je ne fais que répéter les termes de l’article).

Le parc désire effectivement maintenir des interdictions qui sont déjà en vigueur, tenir son chien en laisse ou ne pas arracher les herbes de posidonies avec son ancre sont déjà des règles de savoir vivre et de respect de la nature. On pourrait difficilement concevoir un parc national ou on dirait aux plaisanciers : « mouillez votre bateau ou vous voulez ! ».

Un membre du CNTL dit que les gens sont ignorants au sujet du parc, je ferais remarquer qu’à ceux qui veulent se renseigner que toutes les documentations possibles sur les concertations et les projets sont téléchargeables sur le site du GIP. Quand on veut se donner la peine, il est possible de se renseigner soit par soi-même, soit par les représentants d’associations.

Dire que les élus auraient voulus un parc à la Marseillaise, ça veut rien dire, y a des lois qui régissent les parcs nationaux et il ne s’agit pas que Marseille soit la risée de la France en ne délimitant pas des zones de mouillages ou en permettant des compétitions de off-shores en cœur de parc !

Pour finir le parc des calanques ne sera pas un parc aux standards internationaux, ce sera un parc en adéquation avec les lois Françaises et notamment celle de 2007 qui nous donne l’opportunité d’avoir la parole et ça c’est une chance pour tous les usagers que nous sommes.

Bruno Saurez (administrateur régional de l"association pour la promotion du naturisme en liberté - Apnel).

Ce message a été écrit par : bsaurez.


   
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(@apnel)
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[url= http://img35.imageshack.us/img35/47/cartecalanquesmarseille.jp g" target="_blank">http://img35.imageshack.us/img35/47/cartecalanquesmarseille.jp g"/>

La création du parc suscite beaucoup de tensions et les votes ne font pas l"unanimité lors des séances.
J"ai reçu un compte rendu de la dernière réunion d"un des participants (compagnie des guides de provence) avec qui j"avais sympathisé (quelqu"un de très sympathique et naturiste occasionnel).
Ce mail a fait l"objet déjà de plusieurs réponses au sein de la liste de diffusion.
Voici le mail que j"ai envoyé à 60 personnes impliquées dans la concertation.

--------------------------------------

Je remercie Philippe pour son travail, et aussi de m"avoir associé à sa liste de diffusion.
C"est un excellent résumé de la réunion de ce mardi.

Je rappelle, mais vous devez le savoir, que la création d’un parc national n’a pas pour but de revenir sur des interdictions passées, sinon il serait inutile de créer un parc. C"est tout bête et logique.
C"est vrai que le projet de ce parc contient des contradictions (autorisations de descendre en voiture à Morgiou et à Sormiou mais interdiction de marcher la nuit sur les sentiers par exemple) mais si on attend que tout soit parfait, on ne ferait jamais rien. Or, ça fait 20 ans qu"on parle de la création de ce parc (si pas plus).
Le parc pourra toujours s"améliorer par la suite (amélioration des rejets de Cortiou par ex.).

Je dois dire qu"en tant que naturiste, je me range du côté de la nature. Même si, en tant que randonneur passionné, le projet de la zone intégrale m"empêchait de passer par exemple sur la terrasse du Devenson ou sur la anse des enfers que j"aime beaucoup, ou m"empêchait d"accoster en kayak en bas du Devenson...
Ce sont des petites contraintes que je veux bien supporter au nom de la préservation de la biodiversité.
C"est le message que je fais passer auprès des naturistes, même si chez eux aussi, les avis sont partagés.

En tant que personne concernée par la crise écologique que nous faisons subir à la planète, je trouve que ces concessions sont un moindre mal pour rattraper notre impact négatif sur l"environnement dû à notre mode de vie de consommateurs.

Je ne prône pas la décroissance et je ne pense pas être un écolo extrémiste, mais préserver une biodiversité proche de chez moi me semble important.

Vous connaissez la maxime : "il vaut mieux prévenir que guérir" ! Qui nous dit que ces usages (randonnées de nuit et bivouac) ne pourraient pas être un jour incontrôlables et utilisés par de plus en plus de personnes par la suite ?

Evidemment, en tant qu"amoureux des calanques et personnes impliquées pour la création du parc national des calanques, vous avez toute mon amitié.

Je profite de cette lettre pour vous informer que j"ai été mandaté par la FFN (fédération Française de naturisme) pour tenir un dossier sur le magazine fédéral (diffusé à 20000 exemplaires) à propos de la création du parc national des calanques.

Je vais tenir un stand au salon du tourisme "MAHANA" de Marseille les 26, 27 et 28 Février prochains ; si vous tenez un stand également par le biais de vos activités, ce sera un plaisir de vous revoir.
MODIFICATIONS : Ma présence a ce stand est annulée

Amicalement,

Bruno Saurez (Association pour la promotion du naturisme en liberté)

Image montrant la pollution sur Marseille par vent calme (vue des calanques)

[url= http://img202.imageshack.us/img202/2028/hpim25082.jp g" target="_blank">http://img202.imageshack.us/img202/2028/hpim25082.jp g"/>

Exemple de constructions au bord des calanques :

[url= http://img215.imageshack.us/img215/2452/calanquesa.jp g" target="_blank">http://img215.imageshack.us/img215/2452/calanquesa.jp g"/> .

Ce message a été écrit par : bsaurez.


   
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Merci Bruno pour ton travail et la qualité de tes écrits.
J"ai déjà randonné habillé dans les calanques mais si une randonnue a lieu,
je ferai tout mon possible pour en faire partie (Avé la crème solaire !).

Amicalement,

Didier.

Ce message a été écrit par : Didier.


   
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Bonjour Bruno
C"est un travail de longue haleine que tu es en train de faire et j"espère de tout cœur que tu seras écouté !
Cela doit te prendre énormément de temps, surtout de ton temps libre que tu prends pour défendre le mouvement naturiste!
Bien qu" étant loin du massif des calanques je te félicite pour ton dévouement !

Amicalement
Alain.

Ce message a été écrit par : Bernart.


   
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Pour Didier, par curiosité, de quelle côté tu as fait ta rando dans les calanques ?

Pour Alain, c"est vrai que les mois de janvier et de février seront deux gros mois pour la création du parc national et je vais participer à 4 prochaines réunions en peu de temps. Mais c"est aussi un plaisir d"y prendre part même si mon influence reste très négligeable, le fait qu"un naturiste soit au milieu de cette concertation est quelque chose de bon pour notre art de vivre.

Amicalement,
Bruno.

Ce message a été écrit par : bsaurez.


   
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[url= http://img831.imageshack.us/img831/69/800pxcalanquedemorgiou.jp g" target="_blank">http://img831.imageshack.us/img831/69/800pxcalanquedemorgiou.jp g"/>

Je vous livre la réflexion que j"ai faite pour la première concertation sur le caractère du parc qui a eu lieu fin septembre 2009.
Ce ne sont que quelques réflexions sans prétention qui a pour buts d"une part, valoriser le patrimoine patrimonial du parc et dire l"importance de le protéger et d"autre part aborder le naturisme en tant qu"activité caractéristique et emblématique de ce lieu sauvage.

Bonne lecture

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Réflexions sur le caractère du Parc National des Calanques
- Etude à partir de la liste thématique proposée par le GIP des Calanques -

1 – Architecture – Urbanisme
Les cabanons, les bunkers (du mont rose à Callelongue), Les vigies (à Riou, à L’île Maïre, etc...), la proximité de la ville, le port de plaisance de Port miou, la Cité étudiante de Luminy, le fortin du cap Morgiou, les pointus amarrés aux différents ports sont des caractéristiques emblématiques au parc.
Le fait que Sormiou et Morgiou fassent parties d’un arrondissement de Marseille surprend énormément les touristes et de ce fait constitue une richesse culturelle propre au site car unique en son genre. Ce qui, pour ma part, plaide en faveur pour que ces lieux restent en cœur de parc.

Le parc doit garantir une interdiction totale de construction et doit surveiller toutes demandes d’agrandissement de cabanons ou autres travaux.
Avec le parc, comment se dérouleront les accès en voitures pour les résidents de l’auberge de jeunesse de la Gardiole ?

2 – Archéologie – Histoire
90 sites archéologiques terrestres. Je pense notamment à la grotte St Michel d’eau douce, la grotte de l’ours et l’histoire de son ermite, la grotte Roland et ses légendes, la grotte Cosquer et son patrimoine inesti-mable, les vigies et le passé douloureux qui en découle.
Les cabanons et ses pêcheurs sont un vivier d’histoires relatant la vie de nos ancêtres.
Le fortin du cap Morgiou relate l’histoire, mélangée de légende, sur l’affrontement entre les Anglais et Napo-léon.
De nombreuses histoires plus ou moins légendaires ont pour décors les calanques et ses environs (livre d’Ely Boissin « Histoires et légendes des Calanques »), ce qui donne aux calanques un soupçon de mystère mêlé de fascination dans la conscience collective des Marseillais.

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3 – Faune invertébrée
62 espèces végétales
13 espèces de chiroptères
5 espèces d’insectes

Est-ce qu’une étude va être demandée pour savoir quelles sont les dégâts de l’incendie de fin juillet sur la faune ?
Est-ce que cette étude sera publiée ?

4 – Faune vertébrée
40 espèces d’oiseaux
40 espèces de reptiles et d’amphibiens

Le goéland leucophée (« gabian ») n"a plus assez de place pour nidifier sur le littoral méditerranéen fran-çais trop bétonné, et ne trouve plus assez de poisson à cause de la diminution des stocks.
Il va donc nidifier et se nourrir dans les décharges insuffisamment traitées, ou non traitées comme la gigantes-que et puante décharge de Marseille à Entressen.
De nombreux détritus contiennent des bactéries résistant aux antibiotiques ; certains effluents d"hôpitaux (où peuvent boire des goélands) en contiennent aussi.

Résultat : des chercheurs de la station de la Tour du Valat (Camargue), dont les travaux ont été confirmés par des chercheurs suédois spécialistes des oiseaux marins, ont trouvé aux environs de Montpellier et de Marseille de nombreux goélands porteurs de ces bactéries très dangereuses pour la santé humaine.

Déclaration des scientifiques : "il faut premièrement une politique rationnelle d"usage des antibiotiques, et deuxièmement un traitement efficace des déchets humains. Le risque étant, si on ne fait rien, de créer un
réservoir naturel de bactéries anti-bio résistantes, qui par les fientes vont se répandre dans les poissons, les mollusques, puis chez l"Homme".

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5 – Flore
Difficile de parler de la flore sans évoquer les terribles incendies de Juillet 2009.
Est-ce que le terrain de tir à l’air libre d’où est parti l’incendie du 22 et 23 juillet a été fermé ?
Est-ce que les militaires ont encore le droit de tirer à cet endroit ?
Quels moyens ont-ils pour lutter contre un autre incendie à proximité de Carpiagne ?
Les militaires de Carpiagne ont-ils une formation pour prévenir tout risque de feu ?
Comment savoir s’ils ont retenu la leçon ?

- Voir également dossier Naturalité et le fichier ci-joint sur la flore du Dr Poucel.

6 – Géologie – Géomorphologie
Je laisse ce chapitre aux spécialistes.

7 – Habitat naturel
Sur terre : 31 habitats d’intérêt communautaire
En mer : 14 habitats d’intérêt communautaire et 60 espèces remarquables dont 40 protégés

A ce sujet, que deviennent les aigles de Bonelli ?
Sait-on s’ils ont perdu leurs petits lors de l’incendie dans leur lieu de nidification que représentait la mu-raille de Chine ?
Sait-on s’ils ont élu domicile dans une autre falaise ?
Est-ce qu’il y a une étude à ce sujet ? Est-ce qu’on suit leur développement ?
Est-ce que la muraille de Chine va rester un lieu de nidification malgré les feux récents ?

[url= http://img692.imageshack.us/img692/118/dscf7822.jp g" target="_blank">http://img692.imageshack.us/img692/118/dscf7822.jp g"/>

8 – Patrimoine immatériel
J’aimerais ici développer l’aspect émotionnel que procure la pratique naturiste dans l’espace naturel des Calanques.
S’immerger nu dans une nature aussi grandiose marque une rupture avec les aspects forcément artificiels de la vie urbaine car, en abandonnant tout vêtement, on met de côté notre étiquette sociale.
Ce bain de nature et ce retour à l’état originel, que représente la nudité, procurent un profond respect de la nature car on se sent aussi vulnérable qu’elle.
Les Calanques représentent, pour les naturistes Marseillais, une évasion naturelle à proximité de chez eux. Grâce à cela, il n’est même pas besoin de prendre la voiture pour se rendre à une crique isolée pour profiter pleinement du soleil tel que l’on est venu au monde.
Avec l’officialisation de la pratique naturiste, le parc attirerait un tourisme responsable et profondément écolo-gique de part les préceptes que prône la philosophie naturiste.

Le naturisme fait donc aussi partie de ce patrimoine local immatériel que le parc doit reconnaître officiellement comme les autres activités (escalade, randonnée, plongée, etc.…)

9 – Point de vue, Naturalité et Paysages
Grace à l’étendue de son périmètre, le parc offrira une diversité de paysage rarement égalée en France.

* La création du parc doit permettre de mieux informer le public sur la fragilité de la nature et le danger que l’homme représente pour elle. L’interdiction de fumer sur tout le territoire du parc me paraît donc une évidence. Pour cela, il ne faut pas rentrer dans des débats stériles sur la proximité de la mer, l’interdiction sur tout le territoire est plus claire et plus facile à respecter.
Par contre, l’été (de Juin à fin septembre) il serait nécessaire de mieux informer le public, car beaucoup ne connaissent pas la réglementation (jusqu’ou peut on aller en période rouge après 11h ?). Fin août, en période rouge, certains touristes se sont vu refusés l’accès à Port Pin alors que d’autres jours, on leur avait autorisé l’accès ??? Pourquoi nous refuserait-on l’accès à Port Pin alors qu’on peut aller à Sugiton ?
Je tiens à vous dire d’ailleurs que certaines de vos patrouilles vertes semblent aussi mal informées que les touristes car, pour la plupart, ils ne savent, ou ne veulent pas, répondre.

* Je ne peux pas évoquer le caractère sauvage du parc (définition du terme de naturalité) sans parler de la collection réalisée par le Dr Poucel sur la flore des calanques tout le long de sa vie (voir fichier ci-joint).
C"est en 1971 que Pierre Poucel, avocat au barreau de Marseille, fit don à la BU des Sciences à Marseille Saint-Charles de la flore réalisée par son père. Ce dernier, chirurgien des hôpitaux de Marseille, hygiéniste réputé, et surtout excellent botaniste constitua cette œuvre tout au long de sa vie.
Composée de 26 volumes de feuillets (in quarto), cette flore recense plus de 2000 espèces de plantes, essen-tiellement recueillies lors des excursions du Docteur Poucel en Provence.
Chaque plante est dessinée, peinte à l"aquarelle avec un réel talent : le nom, la localisation, la famille, sont indiqués au verso.
La numérisation de cette oeuvre unique devrait permettre une plus large consultation que sa grande fragilité interdit à l"heure actuelle.

* Afin de sauvegarder le caractère sauvage du lieu, j’ai entendu parler d’une interdiction d’escalader ou de randonner dans certains périmètres des Calanques ? (ce périmètre irait de St Jean de Dieu à l’Eissadon, en passant par le Devenson, est ce vrai ?). Si vous voulez étudier une zone où il n’y a pas de fréquentation hu-maine, il y a l’île Maïre ou encore la face sud de Riou, sans compter que le plateau de Castelviel est très rare-ment emprunté par l’homme.
Outre la surpopulation du parc, le principal souci est de lutter contre les incendies, le risque de marée noire (c’est à ce titre inconcevable qu’aucune étude ne soit faite pour mettre en place le plan Polmar) et les rejets de Cortiou (surtout dans le cas de fortes pluies).

[url= http://img525.imageshack.us/img525/779/dscf7831s.jp g" target="_blank">http://img525.imageshack.us/img525/779/dscf7831s.jp g"/>

10 – Usages et savoir faire
Je vais juste développer ici l’usage du naturisme laissant les autres responsables d’associations débattre sur leurs activités.
Comme vous pouvez le voir dans le dossier « le Docteur Poucel, le naturisme et les calanques » l’usage du bain de soleil nu ne date pas d’aujourd’hui, ni des joyeuses années hippies…mais bien du début du XIX°s.
Bien que moins présent aujourd’hui, il n’a jamais disparu (voir document sur le comptage de fréquentation naturiste) et nombreuses sont encore les criques ou on s’adonne au bronzage intégral.
Je pense que la création du parc est une chance pour le naturisme car il est en adéquation avec la philosophie de vie de ses pratiquants. Il fait partie intégrante de l’esprit des lieux que le parc national doit pérenniser. Vous savez maintenant que le naturisme a une histoire de plus d’un siècle dans les calanques et sa pratique n’a ja-mais cessé à travers les décennies.
Soyez les premiers, en France, à reconnaître officiellement la pratique naturiste au sein d’un parc national, ce sera une marque d’ouverture d’esprit, de respect et un signe fort de reconnaissance de l’autre dans sa différence.

11 – Divers
Dans ce chapitre « divers », permettez-moi de reprendre certains articles servant de base à la création de parcs nationaux Français tels que l’ont écrie nos députés et le ministre de l’écologie. Des textes qui vont dans le sens de la reconnaissance du naturisme au sein du parc.

a) La charte permet de construire une vision partagée. Dans le chapitre 1 du projet de loi sur les parcs nationaux, on peut lire : « en plus de vouloir préserver la diversité biologique et ses richesses liés aux paysages, le parc doit aussi pérenniser l’esprit des lieux et ses savoir locaux. » Nous avons pu voir que le naturisme faisait aussi partie de cet esprit des lieux.

b) A l’orée de la création du parc, il est dit que toutes les activités seront évaluées, je ne vois pas comment une activité pourrait être évaluée sans être officiellement reconnue sur le papier. De plus, on ne parle pas d’activités « douces » ou avec des répercussions négatives sur l’environnement, on parle bien de TOUTES LES ACTIVITES.

c) Dans l’article 2, il est fait mention que le décret de création « fixe les conditions dans lesquelles les activités préexistantes peuvent continuer à s’exercer ». Ces activités doivent être compatibles avec les objectifs du classement en espaces protégés, ce qui est bien sûr le cas pour le naturisme, faut il encore que cela soit dit clairement.

d) Dans l’article 4, on peut lire « dans tous les cas, la préservation du patrimoine des espaces protégés du parc national constitue la grille unique d’appréciation des activités, préexistantes ou non, qui peuvent être menées dans ces espaces ».

e) Arrêté du 23.02.07, article 1er – « La création du parc national vise à protéger un patrimoine natu-rel, culturel et paysager exceptionnel, dont la composition est déterminée en partie par certaines activités humaines respectueuses des espaces naturels qui concourent au caractère du parc. »

f) Article 3 de l’arrêté du 23.02.07 - « La conservation des éléments matériels et immatériels du ca-ractère du parc, et notamment, à ce titre, la conservation de la faune, de la flore, des formations géo-logiques, du patrimoine culturel compris dans le cœur du parc ainsi que la préservation des pluralités de perception et de valeurs qui leur sont rattachées offrent aux générations présentes et futures une source d’inspiration, de culture et de bien être dont l’Etat est garant. »
Savoir que nos générations futures puissent avoir la possibilité de s’adonner au plaisir simple et épanouissant de la nudité familiale et amicale au sein des calanques comme l’ont fait de nombreux ancê-tres est un gage de savoir vivre et de bonheur pour les décennies futures.

Passez de l’écrit à l’acte, vu qu’aucun de vos articles de loi n’est en contradiction avec le naturisme, reconnaissez officiellement par écrit cette saine activité au même titre qu’une autre dans la charte du futur parc national des calanques.

Merci de m’avoir lu.

Au nom de tous les naturistes, je vous prie de recevoir, Mesdames, Messieurs, mes plus sincères salutations et tous mes encouragements pour la suite de la création du parc.

Bruno SAUREZ
Administrateur régional APNEL

« Le naturisme est une manière de vivre en harmonie avec la nature,
caractérisée par la pratique de la nudité en commun, ayant pour but
de favoriser le respect de soi-même, le respect des autres et de l’environnement. »

Définition officielle du naturisme adoptée par le
XIVe Congrès international INF-FNI (Agde-Sérignan, 1974)

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Quid du naturisme libre et de la rando-nue au sein du parc national des calanques ?

Le naturisme a été reconnu, par lettre écrite de la main du président Guy Teissier, comme étant une activité douce qui n"est pas necessaire de réglementer comme d"autres usages. On entend par "activité douce" un loisir qui n"a pas d"impact négatif sur l"environnement.
Qui est Guy Teissier : http://www.guyteissier.com/ (page longue à charger )

Les usages qui ont pour vocation a être encadré par la charte du parc national sont des activités avec un potentiel de nuisance plus ou moins important, par ex : la chasse, la pêche professionnelle, les plaisanciers etc...
On peut dire que le naturisme de plage est la seule activité qui n"a aucun impact quel qu"il soit sur la nature.

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Pour un parc national, une activité doit donc s"éxaminer sur l"impact sur la nature qu"elle engendre, par conséquent la rando-nue se rapproche plus de la randonnée que du naturisme.
La marche fait partie des activités douces mais sur lesquels il est quand même nécessaire de légiférer en terme de lieux de fréquentations, de respect de la trame nocturne pour la biodiversité, de respect des sentiers balisés, etc....

En tant que représentant des naturistes, toute la difficulté était d"être invité lors de ces concertations alors qu"ils n"avaient aucune raison de parler du naturisme durant ces réunions. J"ai fait remarquer que dans les textes de lois concernant la création des parc nationaux en France "toutes les activités devaient être représentées" et qu"on ne spécifait pas que seuls les usages ayant potentiellement un impact négatifs devaient être concernés. Il semble que mes arguments aient été pris en compte et on m"a invité régulièrement par la suite (une permanence en tête à tête, 2 concertations et une réunion de quartier, plus deux autres réunions à venir).

Ceci a pour bénéfice qu"on parle des naturistes, que des gens voient que des naturistes s"impliquent dans la protection de la nature et qu"ils n"ont pas unique but de se bronzer les fesses. Ca attire énormément de sympathie, même si je remarque quelques rares grincheux.

Pour la rando-nue, pour être clair, j"en ai pas parlé.
Je pense que ça attirerait trop de polémiques inutiles.
Ma démarche a été honnête, j"ai donné le flyer de l"association Apnel (Association pour la promotion du naturisme en liberté) j"ai donné le lien internet et le lien pour son forum. Si les membres du GIP veulent s"informer, et à mon avis ils l"ont fait car ils ne traitent pas avec n"importe qui, ils ont tout le loisir de voir en quoi consiste le naturisme en liberté.

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J"ai clairement dit que le but de mes démarches était que le naturisme soit accepté comme étant une activité saine et naturelle sur TOUT le territoire du parc national (et pas uniquement sur les plages) à partir du moment ou on était à l"écart des parkings, des cabanons ou des sentiers principaux, ça a le mérite d"être clair.
J"ai clairement dit qu"on avait pas besoin d"être sur la plage pour faire du naturisme sinon 80 % des Français qui habitent à l"intérieur des terres seraient bien malheureux !!!

En ce qui concerne les gardes forestiers et la rando-nue, il n"y a juridiquement aucun risque.
A la limite une prise de tête possible mais sûrement pas d"amende.
Le garde du parc national a l"assermentation pour verbaliser quelqu"un qui provoque une nuisance envers la nature (arrachage d"herbes de posidonies, feu de camps, randonnée en dehors des sentiers au milieu de la flore, jets d"ordures dans la nature). Il n"a pas la possibilité de statuer sur autre chose. Il n"a même pas le droit de vous demander de vous rhabiller, même s"il vous le demande et pour éviter des prises de bec vous pouvez vous exécuter en lui faisant gentilment remarquer qu"il dépasse ses fonctions et que vous faites juste du naturisme.

En espérant avoir apporté le maximum d"infos sur ce sujet.

Amicalement,

Bruno.

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En ce qui concerne les gardes forestiers et la rando-nue, il n"y a juridiquement aucun risque...

Le plus simple sera d"aller directement les informer de notre activité, si respectueuse de la nature,
munis quelques feuillets de présentation de l"APNEL et de quelques diaporamas et vidéos...

Et pour l"amitié, bien sûr, une petite boîte de calissons (ou une autre spécialité locale) ;).

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Une fois que ces démarches de concertations seront faites et que des liens de sympathies seront créés, il sera bien sûr possible de parler de rando-nue.
Pour l"instant, je peux te garantir que c"est le dernier de leur soucis (ils ont reçu des menaces, insultes, provocations et j"en passe !).

Comme tu vois, c"est assez tendus !

J"ai été contacté pour participer demain à une réunion "de crise" en tant qu"association partenaire qui soutien le projet du parc.
La réunion a pour but d"établir une campagne pour contrer les dénigrements que reçoit le GIP. Par chance, demain, je suis en RTT.

Amicalement,
Bruno.

Ce message a été écrit par : bsaurez.


   
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REUNION DU 01.02.10

Voici une argumentation que j"ai adressé au GIP sur la première ébauche de la charte du parc national des calanques, courrier envoyé avant la réunion en vue de débattre sur quelques remarques faites par chacun.

Préparation de l’atelier Connaissances des Patrimoine et Caractère n°2

Permettez-moi de vous féliciter pour cette 1ére ébauche sur le caractère du parc. C’est un texte qui se lit agréablement et se révèle même passionnant.

Deux phrases m’ont néanmoins interpellé :

1) « la présence militaire a quasiment disparu »
Si, en cœur de parc, l’activité militaire n’existe plus, la proximité du camp de Carpiagne est telle qu’on ne peut l’oublier. Cette présence a montré, l’été dernier, les risques qu’elle faisait encourir aux massifs des calanques et même aux habitants de Marseille. Même s’il ne semble pas certains que les militaires soient responsables du feu de Juillet 2009, il en reste pas moins que des dispositions doivent être prises pour que cela ne se renouvelle pas. Néanmoins, je ne prône pas une fermeture du camp de Carpiagne car il serait à craindre que cela soit convoité par des investisseurs immobiliers et des problèmes peut être plus graves se présenteraient à nous en terme de protection de l’environnement.
Proposition : Afin de montrer à la population Marseillaise et aux opposants au parc, que le GIP a un réel souci d’information et de protection de la nature, il serait judicieux de médiatiser les suites de l’enquête sur ce dramatique incendie car depuis 3 mois, on ne sait rien.
Un suivi du dossier lié à cette enquête crédibilisera l’action du GIP aux yeux du public.

2) Au sujet de la pollution en mer, des risques d’incendies et de l’urbanisation, vous dites « Une prise de conscience globale a permis d’infléchir cette tendance qu’il est nécessaire d’accompagner ».
Je ne partage pas votre vision positive sur les comportements humains car, bien que l’écologie soit à l’ordre du jour, il ne me semble pas que tous les citoyens se sentent concernés. Il en est de même pour les élus de la région et de la communauté urbaine car quand on voit le scandale du tri-sélectif de Marseille et la gestion du changement de société en décembre 2009, on constate encore que l’argent reste le centre névralgique de toutes décisions et que la nature reste au second plan.
Ce raisonnement est également valable en ce qui concerne la route des crêtes. On la laisse ouverte pour des raisons économiques alors qu’on propose une zone de protection naturelle à proximité avec une biodiversité à protéger.

L’équilibre que vous citez est certes nécessaire mais il se révèle parfois contradictoire.
Avec de telles ambiguïtés, les grimpeurs ont de quoi donner du fils à retordre aux scientifiques du GIP.
Je dirais que c’est sur ce point que le GIP doit se pencher car c’est le talent d’Achille du projet du parc.

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PROPOSITIONS
EDUCATION DES ENFANTS ET DES USAGERS POUR UNE MEILLEURE PROTECTION

Dans cette version « martyre », vous parlez souvent des risques d’incendies qu’engendre la péri-urbanité, à ce titre il serait intéressant de demander aux personnes compétentes (historiens, membres d’UCL, élus, scientifiques) de faire un historique des feux que le territoire du parc national a subi depuis un siècle. Dans ce dossier, on pourrait y mettre la superficie brulée lors de chaque incendie, les arrestations qui ont suivies et les peines encourues, les origines du feu, les dégâts sur la biodiversité et la durée des enquêtes.

Cette recherche aurait pour bénéfice de remémorer aux usagers les conséquences que peuvent avoir des comportements irresponsables dans ces lieux fragiles. Par la suite, les écoles régionales pourront se faire l’écho de ce dossier auprès de leurs élèves afin de sensibiliser les générations suivantes. Eduquer les enfants est la clé de voute de la réussite future du parc.
On pourrait faire de même en ce qui concerne les activités industrielles ceci afin de montrer l’importance de protéger ce site.
Afin de rallier le plus possible de sympathisants, il faut mettre en ambivalence le passé ou l’homme utilisait la nature sans se soucier de son impact, avec l’avenir ou la protection de la nature sera une priorité pour le bonheur de tous.
Le parc est une espérance, le vœu que l’homme a changé.

CORTIOU – Mettre en place un calendrier et des échéances datées
Beaucoup d’opposants au parc mettent en avant la présence des rejets de Cortiou en cœur de parc. Il faudrait être capable de donner un calendrier avec des échéances quant à l’amélioration de ces déchets car les promesses ne suffisent pas.
Bien que la construction du Géolide à Ste marguerite ait considérablement amélioré le traitement de ces rejets, cela s’avère encore insuffisant pour pouvoir prétendre égaler la qualité de ceux du cap sicié.

LES NATURISTES ET LE PARC
Je termine cette participation en mettant en parallèle l’activité naturiste et les mots clés votés pour construire le document sur le caractère du parc. Je suis heureux de constater que ces mots clés retenus correspondent en tout point à la philosophie naturiste. Au plus, j’avance dans cette concertation, au plus, je constate combien je suis à ma place en votre compagnie.

Voici un petit texte qui reprend la majorité de ces mots pour parler de la vie naturiste et de son ressentie sur les sentiers des calanques (en italique, les mots clés) :
Le naturisme est un art de vivre populaire qui, dans un espace sauvage procure un ressourcement essentiel en permettant de nous évader de notre condition sociale. En nous mettant dans la tenue de l’enfant qui vient de naître, nous retrouvons cette sensation magique de cohésions avec la nature.
Souvent le fruit d’un héritage familial, le naturisme dans les calanques est devenu depuis un siècle une cou-tume provençale, presque le symbole d’une vie sereine et libre. Sa pratique régulière apprend le respect des autres, la tolérance, l’humilité et la mémoire des anciens, c’est une école de vie car au plus près de la nature.
Nus, nous sommes à égalité avec la nature, comme elle, nous devenons fragiles, sauvage, en contraste avec la ville et son urbanisation. Traditionnellement libres, nus et égaux, nous sommes voués à rester humbles devant la force de la nature et sa richesse pour mieux l’aimer.

Merci de m’avoir lu, je vous adresse mes plus sincères salutations et vous remercie pour le travail que vous fournissez.

Ici rencontre avec des alpinistes lors d"une rando-nue au saut du chat à st Jean de Dieu

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Vis à vis des adhérents de l"apnel et dans le but d"oeuvrer dans la plus stricte transparence quant à mes démarches au sein du GIP des calanques, voici quelques questions qui ont été évoqué lors de la seconde réunion portant sur le caractère du parc du 01.02.10. Ces remarques ont été faite par les représentants d"associations qui avaient invité à la réunion.
C"est au sujet de la version martyre de la charte du parc qui est en cours d"écriture.

Je vous soumets les réponses que j"ai donné à certaines remarques. Certaines de mes réponses ont été livré pendant la réunion, d"autres par mail avant hier. Entre parenthèses, quelques commentaires pour que vous compreniez mieux ce dont on parle et les circonstances de la discussion.

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Synthèse des remarques faites à la 1ère proposition de document de caractère

1. Une rédaction un peu compliquée, qui brouille parfois le message. (en parlant de la version martyre de la charte)

Je ne suis pas d’accord avec cette remarque (pour ma part, j"ai félicité cette première ébauche)

2. Une partie sur le paysage trop faible. Le paysage n’est pas uniquement subjectif (comme présenté en introduction par le GIP). Sa perception l’est, mais un paysage est aussi constitué d’éléments tangibles et objectifs que le texte sur le caractère du Parc doit décrire.

Trop décrire le paysage de manière technique ou scientifique peut au contraire rendre le message peu accessible. L’aspect émotionnel peut par contre être compris par tous.

3. Quel est le statut des derniers paragraphes du texte (ceux figurant en police plus réduite et en retrait) ?

Vous l’avez expliqué lors de la séance (c"est un rassemblement d"idées à mettre dans l"ordre)

4. Pourquoi ne sont pas évoqués les usages essentiel (chasse, escalade, pêche de loisir, pêche sous-marine, plaisance…) ?

Enumérer tous les usages peut s’avérer fastidieux et non exhaustif. De plus, vous risquez d’en oublier et
rendre susceptibles certains usagers. De plus, si on énumère tous les usages, qu’en sera-t-il si une nouvelle activité douce apparaît (Kyte surf par exemple).
Plutôt que d’énumérer les usages, il serait souhaitable de lister les associations qui ont participé aux concertations. Cela serait une reconnaissance pour leurs participations et leurs travails.
Et d’autres part, ces associations représentant chacun une activité, une énumération des activités seraient réalisées de fait.
On pourrait donner cette liste aux différents organismes liés au parc national (l’Etat, les mairies sur le périmètre du parc, les élus de la région, le conseil général).

5. La côte provençale calcaire, définit également la côte bleue (peut-on l’utiliser, mieux discriminer)

Je n’ai pas d’avis sur la question

6. En Méditerranée, il faut aller en Croatie ou en mer Egée pour trouver des paysages similaires, arides et de roche blanche. Il est probable que les marins de Phocée ont du retrouver l’esprit du pays d’origine en arrivant sur cette portion du littoral. Il serait souhaitable de plus parler de l’histoire liée à la mer, berceau de culture (le commerce est cité, on peut aussi parler des origines de Marseille)

Attention, à ne pas mélanger l’histoire et les mythes (fontaine de voyre = origine de Marseille). Bien que les mythes fassent partie de l’histoire de Marseille, je me pose la question quant à l’utilité d’en évoquer dans la charte.
Ne pas mélanger non plus, les calanques avec l’histoire de Marseille et son expansion économique due au port (la citation de berceau de culture m’y faisant passer).

7. Les îles sont peu révélées par le texte alors qu’elles sont clé dans le projet de parc

- Elles sont essentielles dans les paysages vus depuis la terre, les perspectives lointaines, la quiétude qu’elles évoquent…
- Elles sont un concentré de biodiversité pour la flore et la faune (endémique et refuge pour l’avifaune marine et terrestre)

Tout à fait d’accord avec cette remarque

8. Dans le contexte périurbain du projet, il est essentiel, quand on évoque la notion de liberté, de la lier à celle de respect du vivant et à celle du partage de l’espace.

Ce serait bien effectivement de mieux souligner l’importance de partager l’espace avec la nature, cela apporterait une argumentation supplémentaire quant à la volonté de créer une réserve intégrale. Le contexte péri-urbain est unique et tout le monde ne semble pas l’avoir compris.

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9. En ce début de siècle, il est important d’introduire la notion d’enjeux ou de défis à relever par tous pour réussir à concilier les activités humaines avec la protection de la nature et de l’environnement.

C’est toute la difficulté de la charte et un résumé des tensions que suscite la proposition de créer des réserves intégrales.
Seulement est ce que le défis est réellement relevés par tous ? Est-ce qu’il n’y a pas de passe droit défendu par des grosses associations avec un fort impact économique ou politique ? (Port miou et ses bateaux, les bateliers et leurs vitesses de croisière, les routes qui descendent aux cabanons ouvertes à tous).

10. L"intitulé des trois parties, surtout la deux, donne l’image d"un territoire figé dans le passé, (ce qui se retrouve moins dans le texte).

Ce n’est pas la sensation que j’ai eu à la lecture du texte

11. Mieux faire le lien depuis l’espace marin vers les zones continentales dans l’exposé naturaliste (1ère partie).

Je n’ai pas d’avis sur la question

12. Dans la 1ère partie, « territoire né de la mer », pourquoi ne pas faire un lien avec Marseille né de la rencontre entre la terre et la mer, Gyptis et Protis.

Même remarque que pour la 6

13. La description géologique est précise, mais il faudrait faire une allusion à la silice du Bec de l"Aigle. Les Calanques, sont une sorte d"archipel calcaire à mi-chemin entre les sédiments de Camargue et les massifs cristallins du Var qui pointent à La Ciotat.

Effectivement, ne pas oublier les caractéristiques des falaises de soubeyrannes dans l’énumération de la charte. Trop s’appuyer sur les calanques pourrait faire croire aux Mairies de Ceyreste ou de la Ciotat qu’ils sont à l’écart du parc.
D’ailleurs, il semble qu’il y est un malaise avec la mairie de la Ciotat et qu’un manque de dialogue soit récurrent entre le GIP et la Ciotat (lu dans la provence en janvier). Est-ce que des concertations sont suffisamment faites avec eux ? Il ne me semble pas que le message passe et c’est un détail qui profite aux anti-parcs.

14. Il est important de citer l’interdépendance Est / Ouest liée au courant ligure auquel le Rhône vient parfois se mêler.

Aucune réponse à apporter

15. Evoquer aussi la source de Port-Miou, un site façonnée par les eaux.

Pour la source de Port-miou, c’est une curiosité certes. Mais encore là, peut être qu’il valait mieux que l’homme ne réussisse pas à exploiter ce filon d’eau douce car cela aurait sûrement eu d’importantes conséquences sur le site.
Quant à l’évoquer dans la charte, je vous en laisse juge, je n’ai pas d’avis.
Peut être qu’en parler dans la charte serait une réponse à apporter à la mairie de Cassis qui veut sortir Port miou du cœur du parc. Il faut d’ailleurs s’interroger sur ces volontés de sortir certains secteurs du cœur du parc, elles ont toutes pour but de faire encore plus d’argent aux mépris de la nature.

Pour la calanque de Port miou, je dirais que c’est un site détruit par les plaisanciers ou quand l’appât du gain est plus fort que la préservation d’un site unique. Dire que dans les années 80, la mairie de Cassis avait autorisé ce port de plaisance temporairement ! Il faut croire que chez les politiques le temporaire dure très longtemps.
Si, à l’origine, Port miou était le seul fjord méditerranéen, il est devenu un garage à bateaux !
Quand vous marchez au fond de l’eau, vous avez les pieds qui sont enveloppés par une vase boueuse.
Port miou me fait penser au projet du port de plaisance étudié à Sugiton dans les années 70.

Garder Port miou dans le cœur du parc permettrait de montrer que la politique de la préservation de la nature est plus importante que la politique du profit.

[url= http://img401.imageshack.us/img401/2219/jul03172.jp g" target="_blank">http://img401.imageshack.us/img401/2219/jul03172.jp g"/>

16. Le grand large, inclus dans le parc, doit être évoqué : la grande bleue, du plancton au Rorqual, le feu Phoque moine de Méditerranée, la tortue marine, le cachalot, sans oublier aussi malheureusement toujours la trace de l"homme (du sac plastique à l"émissaire, de l"exutoire côtier).

Oui la biodiversité marine doit être évoqué mais avec Mourad Kahoul qui à participé aux concertations sur les activités marines et qui est présent aux assemblées générales du GIP, je suis très sceptique quant à leur préservation.
La biodiversité marine est tout aussi importante que la biodiversité terrestre, je suis juste triste que le GIP avec l’appui de Mr Gaudin fasse confiance à quelqu’un qui a dit en présence des médias ne pas respecter l’interdiction de pêcher du thon rouge récemment voté par les députés !
Comment peut-on faire confiance à un personnage aussi virulent et agressif (voir l’accueil qu’il a donné à Greenpeace au vieux port) pour les activités de pêches industrielles ?

17. Au printemps terrestre répond en écho un printemps sous-marin. Ce phénomène n’est pas décrit.

Je n’ai pas d’avis

18. Il manque l’évocation de grand noms : Cousteau, Gagnan, Saint Exupéry, Dumas et le conte de Monte Christo, Rébuffat…

Citer les noms qui sont apparentés à l’histoire des calanques me semble fastidieux et on risque d’oublier des noms. Il ne faudrait pas que la charte devienne un dictionnaire de personnalités.

19. Il faut insister sur la qualité des eaux, elle est essentielle pour la pérennité de la baignade et pour la consommation des produits de la mer (la pollution visible et invisible).

C’est bien d’insister sur la qualité des eaux mais il faudrait pour cela avoir un projet d’amélioration des égouts de Cortiou avec des dates d’échéances pour être plus crédible.
A noter que l’organisation « Surf riders fondation » a pour objectif de faire une liste des plages propres en France en 2012, il serait dommage que les calanques ne soient pas dedans. Ca pourrait décrédibilisait le parc national et sa vocation d’être une préservation de la nature.
http://www.surfrider.eu/fr.html

20. L’héritage pour les générations futures, c’est aussi laisser des ressources (alimentaires) à exploiter : les poissons qu’on pêche TROP, les stocks d’oursins qu’on appauvrit parce qu’on est trop avide.

Même remarque que la réponse 16.
Il ne me semble pas que la pénurie des ressources marines soit bien comprise, ou alors il se voile la face, par Mourad Kahoul.
Tout les scientifiques le disent, mais lui tout seul, détient la vérité !...

21. Les paysages sous-marins doivent être plus évoqués (pas que les épaves et le patrimoine culturel, mais aussi les tombants, etc.…)

Pas d’avis sur la question

22. Il est nécessaire de plus insister sur le fait que notre territoire est un « concentré » de la biodiversité de la Méditerranée.

Même avis que précédemment.

23. Les odeurs sont parties intégrantes du caractère de ce territoire ensoleillé et maritime (à Terre : odeur de garrigue, romarin, thym… ; en Mer : tout simplement l’odeur de la mer)

Peut être qu’il ne faudrait pas trop insister sur les odeurs car on pourrait penser aux rejets de Cortiou et ironiser.

24. La présence militaire a disparu sur la côte mais, la proximité du camp de Carpiagne est telle qu’on ne peut l’oublier. Cette présence a montré, l’été dernier, les risques qu’elle faisait encourir aux massifs des calanques et même aux habitants de Marseille même si l’armée n’est pas directement en cause – si ce n’est le caractère, la charte doit parler du « caractère Sévéso 2 » de cette activité au centre du massif.

C’est une remarque que j’avais faite.
Si ce camp devait rester, il serait souhaitable qu’une étude scientifique soit faite sur l’impact qu’ont les activités militaires (vols d’hélicoptères, exercices répétés de tirs, manœuvres militaires avec déplacements bruyants de chars et de camions, manœuvres éventuelles de nuit) avec la biodiversité environnante (présence de l’aigle de bonelli juste au dessus du camp).
Un participant a évoqué la possibilité que la ville rachète le terrain pour en faire un accueil du parc. Après réflexion, bien que cette éventualité soit intéressante, je ne peux m’empêcher de penser que si la ville avait ce terrain, elle en profiterait pour en léguer une partie à quelques investisseurs privés et modifier le PLU.
Autre remarque, est ce que cet accueil n’est pas trop éloigné de la principale entrée des calanques, à savoir Luminy ?

25. Au sujet de la pollution en mer, des risques d’incendie et de l’urbanisation, le document propose : « Une prise de conscience globale a permis d’infléchir cette tendance qu’il est nécessaire d’accompagner ». Je ne partage pas cette vision optimiste. Il faut insister dans le caractère et dans les orientations d’éducation du public sur les dégâts causés par les incendies et la pollution.
Le parc doit apparaître comme une espérance, le vœu que l’homme a changé.

C’est une remarque que j’avais faite.
Pour mettre en place une nouvelle politique de l’environnement, il est nécessaire d’instaurer un véritable outil de communication qui permettra de sensibiliser le public.
Mais je voulais surtout parler de l’importance qu’on doit accorder à l’éducation de la génération actuelle et future car c’est sur elle que reposera la préservation de la nature.
Si on doit croire que l’homme est capable de changer, on doit avant tout s’occuper de l’éducation de nos enfants pour que cela soit possible.
A ce titre, je propose qu’une politique de sensibilisation soit faite par le parc dans les écoles primaires et secondaires chaque année avec au final des activités en pleine nature comme de petites balades pour passer de la théorie à la pratique.
Il faudra surtout porter notre attention aux écoles proches du site afin d’éviter des incendies comme celui de Sormiou causé par des jeunes du quartier.

26. L’extension urbaine est aussi l’évolution socio-économique globale du pays, liée notamment à l’exode rural, qui a provoqué la disparition de cette ruralité, comme dans beaucoup d’autres régions.

C’est justement ce qui motive la création du parc national et de l’urgence d’agir face à la pression immobilière.

27. La majesté des paysages explique-t-elle vraiment le développement des 1° usages humains dans le territoire ? Ce sont vraiment les paysages qui ont motivé ceux qui ont laissé des « dessins » dans la grotte Cosquer ?

Le paysage du paléolithique n’est pas comparable à celui d’aujourd’hui aussi je ne vois pas l’intérêt de le citer à moins de parler de son évolution avec les strates visibles à certains endroits.
Parler de la grotte Cosquer, c’est une évidence puisque c’est une particularité culturelle unique au monde.
Que ces dessins aient été motivé par les paysages qu’ils voyaient ou ce qu’ils ressentaient, ou ce qu’ils avaient mangé, quelle importance ?

28. Pourquoi ne pas remanier le dernier paragraphe au regard des 4 entrées suivantes :

1. un paysage de contrastes
2. un paysage rude
3. un paysage du bout du monde qui inspire quiétude/sérénité
4. un paysage propice au ressourcement et qui se mérite.

Je voudrais rebondir sur le fait que c’est un lieu dont l’accès se mérite.
Comment peut on affirmer cela dans une charte s’il existe des parkings à l’intérieur des calanques (Port miou et la Gardiole) et des voies d’accès ouverts à tous pour descendre aux lieux habités comme Morgiou ou Sormiou ?
La fermeture des parkings est demandé par toutes les associations et elle ne semble pas être évoqué par le GIP, j’avoue que je ne comprends pas cette position ambiguë.
La fermeture de ces parkings, qui au départ étaient des voies d’accès pour les pompiers, ne représenterait que des avantages pour le parc :
- Une biodiversité mieux protégée
- Une lutte naturelle contre la sur fréquentation du lieu
- Remettre en mémoire que les calanques sont, au même titre que d’autres domaines naturels, un lieu dont l’accès se mérite et qu’il ne faut pas y aller en tongs ou en talons comme on peut le voir parfois
- Permettre une corrélation entre les intentions théoriques du GIP en termes de protection de l’environnement et les décisions courageuses sur le terrain
- Minimiser les risques d’incendies dans les calanques (mégots jetées par la fenêtre, personne non respectueuse du lieu car ne se donnant pas la peine d’y aller)

Je propose donc une fermeture du parking de la Gardiole toute l’année et que le parking de Port miou ne soit réservé qu’aux propriétaires des bateaux de la calanque (la pancarte à l’entrée de la route n’étant pas du tout dissuasive). Je demande également que les routes de Morgiou et de Sormiou soient uniquement réservées pour les habitants des cabanons et les pêcheurs entre 8h et 19h00.
Ca ne sert à rien de dire que les calanques se méritent si plusieurs routes nous permettent d’y descendre en voiture !
Je pense également que la sensation du bout du monde s’atténue grandement quand on y va sans effort.

29. Une autre remarque… ?

Les grimpeurs, avec qui j’ai entamé une discussion sur un forum dont je vous ai donné le lien, demandent qu’une étude d’impact entre leur activité dans les falaises et la biodiversité soit réalisée de la part des scientifiques du GIP. Je leur ai dis, qu’à mon avis, ce type d’étude devrait nécessiter 10 à 15 ans car ces impacts entre une activité humaine et la biodiversité se constate sur le long terme, ils m’ont répondu que pour eux 1 ou 2 ans suffisent.
Est-ce que vous avez une idée sur cette question qui préoccupe beaucoup les grimpeurs ?

D’autre part, notez bien que le projet de réserves intégrales d’une partie des falaises de Soubeyranne n’apporte pas autant de tensions de leurs parts car l’alpinisme est une activité naissante sur ce secteur.

Pour finir, j’évoquerai la mise au point donné par Mr Guy Teissier et je suis surpris d’apprendre qu’une troisième réserve intégrale serait à l’étude (de Cortiou à la pointe du vaisseau). Je n’ai pas trouvé une étude sur l’énumération de la biodiversité sur ce secteur, est ce que vous en auriez svp ?
Est-ce que le sentier du bois des walkyries sera interdit si cette réserve est votée ?
Une réserve à Cortiou susciterait moins de tensions auprès des usagers mais si elle n’est pas accompagnée d’un programme d’amélioration des rejets des égouts, je n’y vois que peu d’intérêt et je ne crois pas que ça permettrait à la biodiversité de se reconstruire à cet endroit.

Merci de m’avoir lu et je vous pris de recevoir mes salutations distingués.

Mr Bruno Saurez (administrateur régional Association pour la Promotion du Naturisme en Liberté).

Ce message a été écrit par : bsaurez.


   
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(@apnel)
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Grande bonne nouvelle, le futur parc national des calanques reconnait le naturisme comme faisant partie de son patrimoine culturel en étant inscrit dans sa charte noir sur blanc.
J"ai commençé à lire le lourd dossier (106 pages) que constitue l"avant projet de la charte du parc, c"est ainsi que j"ai pris connaissance de la bonne nouvelle. A noter que cette mention n"était pas prévue au départ.

En paragraphe 4.1.8.3 sur " les activité humaines concernant les activités terrestres aujourd"hui multiples et plus ou moins organisées "
Il est marqué, je cite " les espaces naturels du territoire restent avant tout des lieux chers aux habitants et visiteurs pour des usages à but contemplatif ou ludique : promenades dominicales, baignade, naturisme, farniente, photographie, observations naturalistes, etc...Mais des usages à dominante sportive (randonnées pédestres ou équestres, vélocyclisme (VTT, VTC...) escalade, etc.), des pratiques plus extrêmes (paralpinisme, free ride sur éboulis, etc.) ou originales (tyroliennes, courses d"orientation, vol libre, aéromodélisme, ball-trap, concerts, etc.) se développent de plus en plus. Il s"agit de pratiques individuelles, associatives ou des groupes encadrés par des professionnels.
Les activités de groupes (club de randonnées, séminaires d"entreprise, compétition ou rassemblement d"étudiants, etc.) sont en hausse et proviennent maintenant de toute la France et d"autres pays Européens."

C"est donc avec un large sourire que je viens vous apprendre cette bonne nouvelle car ce n"était pas gagné !
Même si ce n"est qu"un mot dans un ensemble de 106 pages, il convient de souligner cet avant première car c"est le premier parc national Français à souligner cette pratique dans sa charte (voir Européen, au niveau mondial, il y a un précédent avec le parc national Canadien d"Oka créé en 1997).

Il est interessant de noter que la ville n"a fait l"objet d"aucune remarque sur cette mention (cette fois, j"en suis sûr, j"ai lu tout le dossier concernant leurs remarques et leurs commentaires sont longs et critiquent beaucoup de choses).

Amicalement,

Bruno

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Ce message a été écrit par : bsaurez.


   
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