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L’exposition “Moulages intimes” par Jean Moule II à Paris
L’exposition “Moulages intimes” par Jean Moule II :
une partie de jambes en l’art.
L’origine du monde n’aura jamais été aussi palpable que depuis que la galerie Psyché Stories abrite les œuvres d’un artiste pour le moins atypique : Jean Moule II, mouleur de parties intimes. Au-delà de l’aspect subversif et voyeuriste que peut susciter un tel procédé, ces œuvres en disent bien plus sur notre monde qu’elles pourraient le laisser croire. Focus sur l’exposition Moulages intimes, en toute décomplexion.
Dans la pénombre étincelante de la Fluo Box, espace de 60m² dédié à la lumière noire, les sculptures dénudées se déploient comme des feux follets autour des visiteurs. L’heure n’est pas à la blague potache. Comme des statues grecques, la beauté des corps balaie d’un revers de manche tout esprit mal placé, remettant la chose à sa juste place. Le public peut alors découvrir toute la diversité charnelle de l’Humanité, sans aucune ambiguïté, comme on passerait en revue les planches anatomiques d’inconnus.
En toile de fond, l’esprit rock psyché des années 60 désamorce toute tentative de se prendre au sérieux. C’est la touche du commissaire d’exposition, Jaïs Elalouf, spécialiste en arts psychédéliques, adepte de musiques chamaniques et de lumières phosphorescentes.
Un artiste en dehors du moule
Ce n’est pas un hasard si Jean Moule II a fait de l’organe génital son fer de lance. En 2019, l’artiste mouleur de bouches, de mains ou d’oreilles saute le pas et affiche sur les réseaux sa nouvelle spécialité : les zones intimes, qu’il reproduit fidèlement en plâtre, béton, silicone, savon et même en chocolat, allant parfois jusqu’à les détourner.
Ce virage apparaît dans un contexte bien particulier, et qui n’est pas allé en s’améliorant ces dernières années : d’un côté les simulacres de l’industrie pornographique, générateurs de complexes chez les femmes comme chez les hommes ; de l’autre, la censure croissante des réseaux sociaux, qui s’acharne à gommer la moindre parcelle de téton, Instagram en tête de lice. C’est d’ailleurs sur Instagram que Jean Moule II porte désormais sa voix, libre et bienveillante, luttant contre ce sentiment contradictoire de sexualisation obsessionnelle et de puritanisme ambiant.
Aujourd’hui, Jean Moule II transmet son savoir-faire à travers des ateliers collaboratifs et se produit dans de nombreux festivals avec son dôme géodésique. Les volontaires, anonymes, participent à toutes les étapes de création, apprenant peu à peu à se réapproprier leur anatomie, à redécouvrir et apprécier la beauté naturelle de leurs formes. Tous tombent amoureux de leur corps en voyant le résultat.
Si vous souhaitez prêter votre corps à l’art et recevoir une réplique à accrocher dans votre salon, rendez-vous sur la page Instagram @MoulagesIntimes. Quant à l’exposition, la toute première de l’artiste, elle est ouverte les deuxièmes moitiés de semaine au centre commercial Vill’Up, ou sur rendez-vous pour ceux qui voudraient garder le choix dans la date…
Exposition “Moulages intimes”
Commissariat : Jaïs Elalouf
Centre commercial Vill’Up, Cité des sciences
30 avenue Corentin Cariou
Porte de La Villette – Paris 19
Ce message a été écrit par : jfreeman.
Bonjour,
Dans le même état d'esprit, voici un site qui mérite aussi d'être connu .....
J'aime aussi aussi la version photo (plus commerciale)
Le sexe est une oeuvre d'art de dame nature ! On s'autorise enfin à l'exposer sous une forme contemporaine de moulages ou de photos en s'affrichissant encore plus de la censure !
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